The Washington Times, éditorial Les preuves se multiplient sur le rôle de lIran dans le financement déléments terroristes en Irak. Ladministration Bush semble donc avoir décidé (avec raison, selon nous) que le temps était venu dintensifier le combat contre les formes les plus agressives de subversion iranienne en Irak, en particulier contre le financement de bombes de bord de route qui tuent et mutilent des soldats américains.
Lavertissement du président Bush destiné à lIran et à son allié, la Syrie, dans son discours à la nation la semaine dernière nétait pas une remarque en lair, mais faisait bien partie dune campagne militaire américaine intensifiée dont le but est dempêcher lIran et ses agents dopérer librement en Irak.
Les hauts responsables américains affirment quun nombre croissant de soldats américain, à Bagdad et dans dautres régions dIrak où les milices chiites sont présentes, sont tués par des engins explosifs fournis par lIran. Le mois dernier, les forces américaines ont capturé des membres de lunité délite des Gardiens de la Révolution dIran chargés de lapprovisionnement des milices chiites en explosifs. Un haut responsable capturé à Bagdad était le numéro trois de la Force Qods des Gardiens de la Révolution islamique, qui mène des activités despionnage et organise un entraînement terroriste en-dehors de lIran. Les forces américaines ont découvert, semble-t-il, des cartes des quartiers de Bagdad doù les sunnites pourraient être expulsés, ainsi que la preuve de la participation de ce groupe dans la guerre du Hezbollah contre Israël lété dernier. Il y a quatre jours, selon les dirigeants américains, lors dun raid dans la ville kurde dIrbil en Irak, des « diplomates » iraniens ont été capturés. Ils étaient probablement membres des Gardiens de la Révolution, organisation militaire composée dagents les plus dévoués au régime de Téhéran. Ces Iraniens auraient passé clandestinement des bombes en Irak. Ainsi, même les plus grands opposants à la guerre admettent maintenant que le gouvernement de Bush avait vu juste. Par exemple, les auteurs dune analyse détaillée, parue dans le journal de gauche The Guardian de Londres, admettent que lidée « selon laquelle des Iraniens aient initié un chaos organisé pour augmenter le prix de loccupation américaine, soit tout au moins concevable. En effet, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a proposé récemment daider les Américains à sortir du bourbier irakien, à condition quils sengagent à se retirer ».
Les hauts responsables kurdes irakiens ont publiquement fait part de leur mécontentement face au raid de jeudi, mais ceci est à peine surprenant. À au moins trois occasions (en 1963, 1975 et 1991), les États-Unis ont encouragé les Kurdes à se soulever contre les dictateurs de Bagdad, pour ensuite les trahir après quils aient suivi leur conseil.
M. Bush est assailli de toutes parts pour abandonner les Kurdes une fois de plus, mais ceux-ci restent naturellement sur leurs gardes de peur que cela se reproduise dans les prochains mois, mais avec cette fois de biens jolis mots tels que « redéploiement » pour camoufler le couteau caché dans le dos. Lhésitation kurde (et plus généralement irakienne) est renforcée par des interventions publiques, telles que celle du président de la commission des relations étrangères du Sénat, Joseph Biden, qui a mis en garde la semaine dernière contre une crise constitutionnelle si les forces américaines traversaient la frontière iranienne à la recherche des terroristes qui envoient des bombes en Irak pour tuer des soldats américains.