The Associated Press, Bruxelles, 15 janvier Par Robert Burns Lintensification des activités militaires des Etats-Unis dans le Golfe Persique a pour objectif de contrer le comportement « très négatif » de lIran et de faire disparaître lidée selon laquelle les forces américaines sont trop engagées en Irak, a déclaré lundi le secrétaire à la Défense, Robert Gates. Gates a affirmé que le moment était mal choisi pour des pourparlers diplomatiques avec lIran, mais na pas exclu cette possibilité pour le futur.
Après avoir rencontré plusieurs hauts responsables au quartier général de lOTAN, Gates a été interrogé lors dune conférence de presse sur ce qui se cachait derrière la décision de ladministration Bush de déployer un bataillon de missiles Patriot et un second porte-avions dans le Golfe, initiatives annoncées en même temps que le déploiement supplémentaire de troupes terrestres en Irak.
Il a ajouté que les États-Unis avaient joué un rôle essentiel pour la sécurité dans le Golfe pendant plusieurs décennies.
« Nous sommes tout simplement en train de réaffirmer limportance aux yeux des États-Unis de la région du Golfe et notre détermination à maintenir une forte présence dans cette zone dans le futur », a-t-il dit.
Gates, qui a appelé publiquement pas plus tard quen 2004 à un engagement diplomatique avec lIran, a déclaré que la situation avait changé. En 2004, lIran était inquiet par la présence des forces américains à sa frontière est et ouest, en Irak et en Afghanistan. Récemment, le gouvernement iranien a commencé à voir la situation différemment, a-t-il dit.
« Les Iraniens pensent clairement que nous sommes en difficultés en Irak, quils ont le pouvoir et quils sont en position de faire pression sur nous de plusieurs façons », a-t-il dit. « Ils nont rien fait de constructif en Irak jusquà maintenant. »
Il a ajouté : « Les Iraniens agissent donc de façon très négative sous plusieurs aspects. Selon moi, lorsque les Iraniens seront prêts à jouer un rôle constructif pour la résolution de certains de ces problèmes, il y aura alors une possibilité dengagement ».
Gates a passé quelques heures au siège de lOTAN pour sa première réunion avec de hauts responsables des nations alliées et avec de hauts officiers militaires américains. Il est parti de Londres, où il a rencontré dimanche les dirigeants britanniques, pour la capitale belge.