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Irak : Selon Negroponte, on ne peut laisser faire l’Iran sans l’arrêter

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Reuters, Washington, 30 janvier – David Morgan – On ne peut laisser l’Iran soutenir les extrémistes antiaméricains en Irak sans rien faire, même si les Etats-Unis espèrent toujours éviter une confrontation avec Téhéran, a déclaré mardi le sous-secrétaire d’État américain sélectionné pour le poste par le président George W. Bush.

John Negroponte, chef du renseignement américain, qui était le premier ambassadeur de Bush en Irak après la guerre, a affirmé à la Commission sénatoriale des relations étrangères que l’Iran, plus fort désormais, représentait de nouveaux dangers pour les intérêts américains en Irak, dans la région du Golfe, au Liban et pour le processus de paix israélo-palestinien.

« Je dirais que notre politique vise à résoudre tous problèmes avec l’Iran par des moyens pacifiques. Mais en même temps, nous ne pouvons rester sans rien faire devant leur comportement, tel que leur soutien aux extrémistes chiites en Irak », a affirmé Negroponte lors de sa séance de confirmation devant le Sénat.

« S’ils sentent qu’ils peuvent continuer ce genre d’activités en toute impunité, ce serait catastrophique pour la sécurité en Irak et pour nos intérêts dans ce pays », a-t-il ajouté.

Lors de l’audience, les démocrates ont recommandé vivement à l’administration Bush d’éviter une guerre contre l’Iran.

Les dirigeants américains accusent l’Iran de fournir aux chiites des explosifs puissants capables de percer le blindage des véhicules militaires.

Negroponte a derrière lui une carrière de 40 années en tant que diplomate américain et a déjà subi sept séances de confirmation auparavant.

On le considère généralement comme une pointure de la diplomatie, capable d’aider l’administration Bush à mettre en œuvre sa nouvelle stratégie en Irak et de s’occuper d’autres crises de politique étrangère, de l’Iran à la Corée du Nord. Le poste de vice secrétaire d’État est vacant depuis que Robert Zoellick a démissionné pour rejoindre Goldman Sachs en juillet dernier.

Les législateurs, aussi bien démocrates que républicains, ont fait l’éloge de Negroponte pendant son audience. Le président démocrate du panel, Sénateur Joseph Biden du Delaware, a annoncé que ses membres se prononceraient rapidement pour recommander sa confirmation par l’intégralité du Sénat.

Les commentaires de Negroponte sur l’Iran surviennent alors que deux porte-avions américains sont stationnés dans le Golfe en guise d’avertissement à l’Iran. Les déclarations de Bush et d’autres hauts
responsables donnent lieu à bien des conjectures quant à l’éventualité d’une frappe militaire.

Les législateurs démocrates se plaignent que la secrétaire d’État Condoleezza Rice ignore la question de savoir si l’administration pense qu’elle a le droit de mener une frappe sans l’approbation du Congrès.

« Cette commission va y prêter attention car nous ne voulons pas de décisions précipitées n’ayant pas été réfléchies, débattues et approuvées », a affirmé le sénateur Barack Obama, démocrate de l’Illinois, à Negroponte.

Biden a accusé Negroponte d’avoir eu des propos trompeurs lorsque le candidat a proposé que les dirigeants américains et européens s’unissent pour s’opposer à des négociations avec l’Iran jusqu’à ce que Téhéran suspende son programme d’enrichissement nucléaire.

L’Occident pense que ce programme est destiné au développement d’armes nucléaires, mais Téhéran insiste sur le fait que celui-ci sert exclusivement à la génération d’électricité.

« Nos amis européens, lorsque je leur parle, pensent que nous devrions mener un dialogue séparé. Il est donc faux de dire qu’il existe une position unilatérale », a affirmé Biden.

Negroponte s’est dit convaincu que l’Irak peut encore devenir une démocratie viable, bien que le pays s’enfonce dans une guerre sectaire entre sunnites et chiites.

« Je pensais et pense toujours qu’un échec en Irak serait un désastre pour les Irakiens, pour nos amis de la région et pour les États-Unis », a-t-il dit.

Interrogé à plusieurs reprises sur l’avantage éventuel d’une collaboration avec l’Iran et la Syrie pour aider à stabiliser l’Irak, Negroponte a répété que l’opinion du gouvernement était que l’Iran devait d’abord suspendre son programme nucléaire et que la Syrie devait empêcher les extrémistes d’entrer
dans le pays.

« Ils savent très bien ce qu’ils doivent faire », a affirmé Negroponte.

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