The Associated Press, Bruxelles, 31 janvier Plusieurs éminents dirigeants politiques sunnites dIrak se sont joints mercredi à un groupe dopposition iranien en exil pour réclamer la fin de ce quil qualifie dinterférence du gouvernement iranien en Irak.
Le Conseil national de la Résistance iranienne a répété quil avait obtenu les noms de plus de 30 000 agents iraniens travaillant en Irak, comprenant des membres du parlement et de hauts responsables des forces de sécurité irakiennes. Il affirme également détenir des informations sur les sites en Iran où sont fabriquées des bombes destinées aux insurgés irakiens. Le conseil, basé à Paris, est la branche politique des Moudjahidine du Peuple dIran, groupe considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et lUnion européenne.
Une conférence de presse a été organisée conjointement avec un groupe composé en grande partie de dirigeants politiques irakiens arabes sunnites, qui se trouvaient à Bruxelles pour des pourparlers avec les membres du Parlement européen et du Sénat belge.
« Lintervention de lIran dans les affaires irakiennes nest un secret pour personne », a déclaré Adnan al-Dulaimi, leader du plus grand bloc arabe sunnite au parlement irakien. « Chacun sait que lIran interfère dans le pays. »
« LUnion européenne et le Parlement européen doivent faire pression sur lIran pour quil cesse de singérer dans les affaires internes de lIrak », a affirmé al-Dulaimi.
Un autre député sunnite, Khalaf al-Alayan, chef du Conseil sunnite du dialogue national, a appelé les États-Unis à « en finir avec loccupation iranienne en Irak ». Toutefois, il a aussi accusé les USA et le gouvernement irakien chiite de soutenir les attaques contre les sunnites visant à préparer la division fédérale du pays.
Il a remercié les Moudjahidine du Peuple dIran pour leur aide. « Nous les considérons comme des frères », a-t-il dit. « Cela prouve bien que nous navons aucune haine envers le peuple iranien. »
Les membres des Moudjahidine du Peuple se sont enfuis en Irak au début des années 1980, lorsque lIran est tombé entre les mains du régime clérical de layatollah Ruhollah Khomeiny. Sous le règne de Saddam Hussein, lIrak était pour le mouvement une base pour les opérations menées contre le gouvernement iranien.