AFP, Koweit, 6 janvier – Le roi Abdallah II de Jordanie a affirmé que ces propos sur la création d’un « croissant » chiite avaient été exagérés par certains en Iran, dans une interview publiée par le quotidien koweitien Al-Rai Al-Aam.
« Mes déclarations sur le croissant chiite ont été mal interprétées par certains en Iran, qui leur ont accordé une importance disproportionnée », a déclaré Abdallah II.
« Nous ne pouvons absolument pas être contre les chiites. Nous avons des liens très solides avec les chiites au Liban, en Irak, dans les pays du Golfe et aussi avec beaucoup de chiites en Iran (…). Nous nous dresserons fermement contre quiconque tenterait de porter atteinte à ces relations excellentes », a-t-il ajouté.
En décembre, Abdallah II avait estimé, dans une interview au quotidien américain Washington Post, que l' »Iran (avait) tout intérêt à voir s’instaurer une république islamique en Irak » qui favoriserait la création d’un « croissant » chiite regroupant l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban.
L’Iran, qui se défend constamment de s’ingérer dans les affaires de son voisin irakien, avait rejeté ces accusations et son ministre des Affaires étrangères Kamal Kharazi a décidé de ne pas participer à une réunion ministérielle des voisins de l’Irak jeudi à Amman.
S’agissant des élections générales du 30 janvier en Irak, Abdallah II a affirmé qu' »il appartenait aux Irakiens seuls de déterminer leur avenir par la participation au scrutin, loin de toute ingérence étrangère susceptible de donner lieu à un gouvernement qui représente un groupe aux dépens d’un autre ».
« Nous nous attendons à une participation de tous les partis politiques et courants religieux aux élections. Les appels de certains à boycotter le scrutin ne sont pas dans l’intérêt de l’Irak », a ajouté le souverain jordanien.
Abdallah II défend ses déclarations sur le « croissant » chiite
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