Iran and its NeighboursIrakWashington exclut un échange de détenus avec l'Iran

Washington exclut un échange de détenus avec l’Iran

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AFP, 23 mai – Maison Blanche a rejeté mercredi l’idée d’un échange entre cinq Iraniens détenus en Irak et des Irano-Américains détenus en Iran.

« Les Iraniens détenus en Irak vont devoir passer par un processus destiné à déterminer leur statut. Ce processus va prendre un certain nombre de mois », a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche Gordon Johndroe.

« Ils ont accès (à l’aide) consulaire et au CICR (Comité international de la Croix-Rouge) et leur détention ne fait l’objet d’aucune discussion en rapport avec la détention malvenue d’Irano-Américains en Iran », a-t-il dit.

Une universitaire irano-américaine reconnue aux Etats-Unis, Haleh Esfandiari, est détenue à Téhéran depuis son arrestation le 8 mai. Selon les autorités, elle est accusée d’être liée à un « réseau » cherchant à renverser le régime islamique. Elle était allée en Iran rendre visite à sa mère malade.

Selon le Washington Post de mercredi, un autre Irano-Américain, Kian Tajbakhsh, consultant en Iran, a été arrêté vers le 11 mai. Ses proches et collègues n’ont appris son arrestation que cette semaine.
Au moins deux autres Irano-Américains sont inquiétés depuis quelques semaines.

Ces pressions sont exercées dans une période de fortes tensions entre l’Iran et les Etats-Unis, mais aussi avant des entretiens prévus lundi entre Iraniens et Américains sur l’Irak.

Au même moment, cinq Iraniens sont toujours détenus en Irak depuis leur arrestation le 11 janvier par les forces américaines à Erbil (nord). L’Iran affirme que ce sont des diplomates. Les Etats-Unis les soupçonnent d’être impliqués dans les réseaux d’approvisionnement en engins explosifs qui font des ravages dans les rangs militaires américains.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué mercredi l’ambassadeur suisse à Téhéran, dont le pays représente les intérêts américains, pour demander une libération immédiate.

Un porte-parole du département d’Etat, Tom Casey, a dit ne rien avoir « vu ni entendu qui suggèrerait » un rapport entre les détentions en Irak et en Iran.

Il n’a pas confirmé la détention de Kian Tajbakhsh. « Nous sommes toujours en train d’essayer de vérifier », a-t-il dit.

Mais, a-t-il ajouté, les Etats-Unis restent « inquiets » de ces détentions.
Il a souligné que les personnes inquiétées étaient en Iran soit à titre privé soit pour des activités journalistiques, scientifiques et philanthropiques. Washington voudrait que ce type de contacts soit salué par Téhéran, a-t-il ajouté, « en dépit des très graves différends » entre les deux gouvernements, sur le programme nucléaire iranien ou les agissements iraniens en Irak par exemple.

Selon le Washington Post, Kian Tajbakhsh travaille depuis 2004 avec l’Institut pour une société ouverte en Iran. Cet institut du milliardaire et activiste politique George Soros a financé des activités scientifiques de Haleh Esfandiari, dit le journal.

L’institut, cité par le journal, a indiqué que le travail de Kian Tajbakhsh était exclusivement humanitaire ou consacré à la santé et la culture.

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