AFP, Manama, 6 décembre – Il est « trop tôt » pour attribuer le déclin en Irak du nombre d’engins explosifs de facture iranienne à un arrêt du soutien des Iraniens aux insurgés, a estimé jeudi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates lors d’une conférence de presse à Manama.
M. Gates, arrivé jeudi au Bahreïn après une étape en Irak, s’est par ailleurs dit globalement « encouragé » par sa visite à Badgad et Mossoul (nord).
« Au vu de mes discussions » avec le commandement américain en Irak et le gouvernement irakien, « il est encore trop tôt pour dire si le déclin (des Explosive Formed Penetrator, EFP, bombes de fabrication iranienne) en Irak s’explique plus par le succès grandissant que nous remportons à découvrir des caches, à perturber les réseaux, et par la décision de certains groupes chiites de recourir moins à la violence », a-t-il commenté.
« Il est simplement trop tôt pour dire comment cela est lié à ce que les Iraniens font ou pas », a-t-il ajouté, alors que doit se tenir la semaine prochaine un quatrième round de discussions entre experts de Washington et Téhéran sur la sécurité en Irak.
M. Gates, qui doit assister vendredi et samedi à Manama à une conférence sur la sécurité dans le Golfe, a souligné qu’il ne s' »attend(ait) pas à avoir d’interaction avec les Iraniens » présents à cette occasion, tout en jugeant que « le comportement iranien dans certains domaines fera certainement l’objet de conversations ».
Evoquant sa visite en Irak, le secrétaire américain à la Défense s’est dit « encouragé » par ses discussions avec les militaires américains et le gouvernement irakien.
« Je suis parti avec un sentiment positif sur la direction que prennent les choses en matière de sécurité et sur ce qui se passe au niveau local », a-t-il affirmé.
« Il existe une pression d’en bas vers les niveaux les plus élevés du gouvernement pour reproduire le type de réconciliation qui a lieu dans divers endroits en Irak. J’espère que cela donnera bientôt des résultats sur le plan législatif », a-t-il conclu.