AFP: Londres a répété jeudi que l’Iran soutenait la Syrie dans sa répression du mouvement de contestation, malgré la convocation du chargé d’affaires britannique à Téhéran par les autorités iraniennes à la suite de premières accusations.
Plus tôt dans la journée, la télévision d’Etat iranienne avait affirmé que les autorités iraniennes avaient signifié à la chargée d’affaires britannique à Téhéran, Jane Marriott, qu’elles jugeaient « infondées » des déclarations du chef de la diplomatie britannique William Hague, faites mardi devant le Parlement.
M. Hague avait alors affirmé que l’Iran fournissait « du matériel et une assistance technique au régime (syrien) pour écraser les manifestations en Syrie ».
Londres a confirmé que sa chargée d’affaires avait effectivement été convoquée jeudi par le ministère iranien des Affaires étrangères.
« Il a été demandé à la chargée d’affaires de s’expliquer sur les récentes déclarations britanniques sur l’Iran, notamment sur le rôle de l’Iran dans le soutien au régime syrien dans la répression des manifestations. Le Royaume-Uni maintient ses déclarations », a dit un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Nous sommes extrêmement inquiets de la répression du gouvernement iranien vis-à-vis de son propre peuple et de son soutien aux éléments violents dans la région », a-t-il ajouté.
« Le gouvernement britannique n’est pas qualifié pour commenter les affaires intérieures d’autres pays, puisqu’il est connu pour son attitude interventionniste et son rôle destructeur dans les événements régionaux », avait estimé plus tôt jeudi un responsable iranien cité par la télévision d’Etat iranienne.
Les Etats-Unis avaient déjà accusé Téhéran d’aider le régime syrien dans la répression violente du mouvement de contestation, dans lequel plus de 1.100 civils dont des dizaines d’enfants ont été tués depuis le 15 mars, selon des organisations de défense des droits de l’Homme. Téhéran a toujours nié ces accusations.