BFMTV: Par Harold Hyman – Un général de l’Armée Syrienne Libre (ASL), Abduielah Alnoeimi, de passage à Paris, a rappelé qu’il menait la lutte contre les Pasdarans, les gardes révolutionnaires d’Iran, qui forment les militaire syriens.
Les Pasdarans (Gardes révolutionnaires d’Iran, pillier du régime des Mollahs) forment la colonne vertébrale de la force militaire de Bachar al-Assad. C’est ce qu’a dit ce samedi dernier un général de l’Armée Syrienne Libre (ASL), Abduielah Alnoeimi, de passage à Paris.
Des milliers de Pasdarans seraient, selon lui, constamment en train d’arriver par avion en Syrie depuis l’Iran. Cela fait 5 ans déjà que les officiers Pasdarans forment les militaires de l’armée gouvernementale syrienne: « Aujourd’hui, les Pasdarans dirigent les opérations ».
Le ton est donné par ce général Alnoeimi, qui commande l’ASL dans le district du Golan syrien, adossé au Golan israélien (occupé et annexé par Israël après 1967). Il se bat contre les forces armées de Bachar, des soldats « démoralisés, qui ne tiennent que grâce à l’aviation et les missiles ». Le général se bat essentiellement contre des étrangers: les Pasdarans, et leurs alliés les miliciens du Hezbollah libanais.
Il y a étranger et étranger: défaire les deux
L’ASL se bat contre des ressortissants iraniens et libanais qui soutiennent Bachar. Sans oublier les Russes, qui conseillent les Pasdarans et l’armée gouvernementale syrienne, et qui s’occupent entièrement de la défense anti-aérienne.
Du côté de la rébellion, il y a d’autres étrangers, tout aussi dangereux pour l’ASL: les miliciens d’al-Nosra et d’autres groupes djihadistes. « L’ASL affronte à l’occasion al-Nosra. Peut-être même que Bachar al-Assad encourage cela, et il exagère aussi la taille d’al-Nosra [pour inquiéter les Occidentaux]. Il bascule des prisonniers de droit commun directement dans les rangs d’al-Nosra pour grossir ses rangs et accroître les exactions », explique Abduielah Alnoeimi.
« Il y a, avec eux, des djihadistes étrangers, surtout dans le Nord. Les Américains et les Européens ne nous aident pas correctement, et voilà que les djihadistes arrivent. Si on nous donnait des armes, nous saurions les livrer à nos forces sûres, sans qu’al-Nosra puisse en avoir. Nous avons un « command and control’ réel », affirme-t-il.
Bachar al-Assad et les Mollahs sont bien pires qu’Israël
Ce que dit le général est très classique, c’est l’argument des commandants de l’ASL qui s’expriment: l’insuffisance de l’aide occidentale a favorisé l’épanouissement d’al-Nosra.
Toutefois Alnoeimi insiste beaucoup sur la présence des Pasdarans. Si bien que, pour lui, la vieille image de Bachar et des Mollahs, pourfendeurs principaux d’Israël, est un mythe creux qui s’effondre. « Ce sont eux les ennemis du peuple syrien ».
C’est d’ailleurs à l’invitation du plus puissant parti iranien anti-Mollahs, l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI), que le général, qui n’était jamais sorti de Syrie, est passé par Paris. L’ASL et l’OMPI partagent un ennemi commun: le régime des Mollahs.
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