Au quatrième jour du soulèvement populaire des manifestations ont eu lieu dimanche à Téhéran, Kermanshah, Tuyserkan, Dorood, Gorgan, Ilam, Shahriar, Mashhad, Chabahar, Ardebil, Maragheh, Urmia, Nahavand, Khoy, Sanandaj, Behshahr…
Au moins deux manifestants dans la ville d’Izeh (province du Khouzistan) ont été tués par les tirs directs des pasdaran et plusieurs ont été blessés. Le bruit d’ambulance et de tir étaient entendus dans toute la ville.
Par ailleurs, un manifestant a été abattu par les tirs des Gardiens de la Révolution à Touyserkan (province d’Hamadan) et d’autres ont été blessés. Les détails de ces crimes seront communiqués ultérieurement.
La veille, deux manifestants dans la ville de Dorood (province de Lorestan) ont été tués par les Gardiens de la Révolution.
Ces crimes montrent la frustration du régime des mollahs devant le soulèvement du peuple iranien, qui a pris pour objectif le renversement du fascisme religieux. Mais ces effusions de sang renforcent la détermination du peuple iranien pour la chute du régime.
La Résistance iranienne (CNRI) a appellé le Conseil de sécurité des Nations unies, l’Union européenne et les États-Unis, ainsi que toutes les organisations de défense des droits de l’homme, à condamner les crimes commis par les mollahs et à prendre des mesures internationales efficaces pour soutenir le soulèvement du peuple iranien.
Les responsables du régime iraniens ont été contraints de reconnaître l’ampleur de la colère populaire. Le ministre de l’Intérieur des mollahs a déclaré dimanche : « Les événements de ces derniers jours ont causé inquiétude, tristesse et nuisance (…) l’atmosphère créée a porté atteinte à la sécurité du pays. Ceux qui essaient de vandaliser les biens publics, de semer l’agitation et l’anarchie et de compromettre la sécurité de la population, sont responsables devant la loi et doivent répondre de leur comportement et en assumer les conséquences. »
Il a ajouté : « Ceux qui ont abusé du cyberespace et l’ont utilisé dans le but de détruire la sécurité, d’encourager l’irrégularité, le non-respect des lois et la destruction des biens publics, ont montré que l’utilisation de ce moyen (le cyberspace) n’est qu’un prétexte. »
L’agence de presse officielle Mehr a écrit le 31 décembre : « l’OMPI est à derrière les récents troubles et en assure la gestion ».
Ali Asghar Nasser, adjoint à la sécurité du gouvernorat de Téhéran, a pour sa part déclaré : « Quelques individus ayant perturbé la paix de la population hier, ont été très rapidement arrêtés (…) Quelques personnes ont jeté des pierres à la police, endommagé les véhicules des force de l’ordre, cassé les vitrines des banques… ».
A Tuserkan, suite à une attaque brutale des Gardiens de la révolution (pasdaran) contre la foule, un manifestant a été tué et plusieurs blessés. La population en colère a scandé « Mort à Khamenei » et a incendié un véhicule gouvernemental et plusieurs bâtiments officiels.
A Ardebil, les heurts combats avec les forces anti-émeutes se sont poursuivis.
A Sanandaj, la population a scandé « Les prisonniers politiques doivent être libérés » et ont affronté les gardes anti-émeutes.
A Khorramdarreh, les mercenaires du régime ont attaqué les manifestants, ce qui a causé des affrontements. Les gardes anti-émeutes ont lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants.
A Behshahr, les forces répressives ont sévèrement battu les manifestants.
A Ahwaz, de braves jeunes ont saisi le véhicule d’une unité spéciale.
A Chabahar, la population scandent : « Le peuple s’oppose au Guide (Suprême) ».
A Hamedan, Aligoudarz et Oroumieh, les manifestants ont continué leurs protestations en scandant des slogans anti-gouvernementaux.