Iran Focus, 13 mai Des parlementaires et des juristes européens ont appelé les autorités françaises à abandonner les charges contre les responsables du Conseil national de la résistance iranienne et à mettre fin à ce quils estiment être un harcèlement des opposants du régime religieux en France.
Lappel est venu de centaines de parlementaires et de personnalités politiques et juridiques qui participaient à un séminaire à Paris mardi 10 mai intitulé « Deux ans après le 17 juin 2003, Justice et Vérité pour le Conseil national de la résistance iranienne ».
Les orateurs ont lun après lautre condamné le raid sans précédent de la police française contre le CNRI en juin 2003 et noté que deux ans après des enquêtes poussées, pas une seule charge navait été retenue contre le CNRI.
Le 17 juin 2003, quelques 1300 policiers fondaient sur les bureaux du CNRI et des habitations de réfugiés iraniens. Les autorités françaises avaient à lépoque prétendu que le groupe préparaient une série dattentats en Europe. Une fouille minutieuse des bureaux du CNRI avait fait chou blanc, ne trouvant rien pour étayer les allégations. La justice française, dans une décision exceptionnelle, avait libéré les 165 opposants iraniens en quelques jours, mais 17 responsables du CNRI étaient mis en examen.
Le président de la commission des affaires étrangères, Mohammad Mohadessine, a dit au séminaire que son mouvement possédait des documents qui prouvaient que des services français, en loccurrence la DST, avaient mené ce raid à la demande des dirigeants iraniens.
Des personnalités aussi éminentes quHenri Leclerc, Lord Slynn of Hadley, ancien juge à la cour européenne de justice, le Pr. Jean-Yves de Cara, juriste international, lord Russell-Johston,,ancien président de lassemblée parlementaire du Conseil de lEurope, Le sénateur Jean-Pierre Michel, lavocat William Bourdon, Me Christophe Pettiti, secrétaire général de linstitut européen des droits de lhomme, le Pr. Bernard Bouloc qui enseigne le droit à la Sorbonne, lancien bâtonnier de Paris Mario Stasi, Sid Ahmed Ghozali ancien premier ministre algérien, les députés britanniques Andrew MacKinlay et Rudi Vis, et Serge Lecalvez, représentant la Ligue des droits de lhomme, se trouvaient parmi la pléthore de personnalités qui ont pris la parole.
La présidente de la République élue du CNRI, Maryam Radjavi, a adressé un message vidéo au séminaire. Elle y souligne quaucune preuve na été trouvée pour soutenir les accusations de blanchiment dargent lancées contre lopposition iranienne. Maryam Radjavi a affirmé que certains services de sécurité français avaient fabriqué de fausses charges pour justifier la rafle du 17 juin 2003.
Plusieurs membres du Parlement européen sont aussi intervenus en Dupleix depuis Strasbourg : Alejo Vidal Quadras, premier vice-président, Paulo Casaca eurodéputé portugais et président de la délégation du PE à lassemblée parlementaire de lOTAN, Struan Stevenson, britannique et président du groupe PPE au parlement, Helmut Markov, président du groupe PSD allemand au parlement, et Astrid Lulling, eurodéputée du Luxembourg. Ils se sont tous accordée à dire que les allégations de terrorisme contre les Modjahedines du peuple étaient infondées. Ils ont appelé les autorités françaises à mettre fin aux pressions sur les Modjahedines et la Résistance iranienne.
Les Moudjahidine du peuple font partie du CNRI et ont été placés sur la liste du terrorisme de lUnion européenne en mai 2002, dans un « geste de bonne volonté vers Téhéran » selon les termes de la présidence espagnole de lUnion européenne à lépoque.