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Des Afghans chiites, réfugiés en Iran, participent à la guerre en Syrie

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Des Afghans chiites, réfugiés en Iran, participent à la guerre en Syrie

Geopolis : Par Dominique Cettour Rose – Dans la province afghane de Ghazni, des Hazaras se recueillent, le 10 novembre 2015, sur les cercueils de victimes chiites décapitées par Daech.© AFP PHOTO / Rahmatullah Alizadah

Des milliers d’Afghans vivant clandestinement en Iran sont recrutés pour combattre l’Etat islamique en Syrie aux côtés des forces gouvernementales syriennes. Selon Human Rights Watch (HRW), ces chiites d’origine hazara sont enrôlés de gré ou de force «depuis le mois de novembre 2013» par les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien.

Officiellement, l’Iran n’envoie pas de soldats en Syrie, mais seulement des «conseillers» militaires, membres des Gardiens de la révolution. Les réfugiés afghans ont pourtant été, ces dernières années, une source importante de mercenaires étrangers partis combattre les djihadistes de Daech sur le sol syrien.

Ils sont quelque trois millions de la minorité chiite hazara ayant fui les persécutions et les violences à s’être réfugiés en Iran. Mais seulement 950.000 d’entre eux séjournent légalement dans la République islamique, selon un rapport de HRW, publié le 29 janvier 2016. Ceux qui sont sans papiers et sans emploi sont contraints par le pouvoir iranien de partir combattre en Syrie, soit par une incitation financière ou une menace d’explusion en Afghanistan.

Un «terrible choix»

Si certains ont raconté avoir accepté par «conviction religieuse», d’autres l’ont fait dans le seul but de «régulariser leur statut de résidence en Iran», a précisé l’organisation de défense des droits humains. Un de ses responsables, Peter Bouckaert, cité dans le rapport, explique que «confrontés à ce terrible choix, des Afghans ont fui l’Iran pour l’Europe».

L’un d’eux, Mohammad, raconte que les miliciens afghans qui combattent pour le compte du régime iranien ne reçoivent qu’une formation militaire d’une vingtaine de jours. Celle-ci consiste à l’utilisation de kalachnikovs, de fusils de tireurs d’élite, de mortiers et à une formation en tactiques militaires, explique pour sa part le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Selon l’opposition iranienne, les recrutements se font également de force dans les prisons parmi des milliers d’Aghans condamnés pour des délits de droits communs.

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