La 63ème résolution de l’ONU condamnant les violations des droits de l’homme en Iran
Les membres de l’ONU viennent de dénoncer pour la 63ème fois les violations des droits de l’homme en Iran dans une résolution non contraignante présentée annuellement le 15 novembre dernier. Le suffrage était de 85 voix pour, 35 contre et 65 abstentions selon un article du Figaro.
Malgré les tentatives du régime des mollahs pour empêcher l’adoption de cette résolution, son approbation compte neuf voix de plus que l’année précédente.
Ces dénonciations portent notamment sur la poursuite des exécutions capitales, y compris des détenus mineurs lors de leur arrestation, et la discrimination envers les femmes, jeunes filles et minorités. La résolution appelle également le régime iranien à “ abolir, dans la loi et à la pratique, les exécutions publiques “ et à ne soumettre personne à la torture ou autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, comme c’est actuellement le cas.
En outre, les membres de l’ONU exhortent Téhéran d’améliorer les conditions d’emprisonnement et d’éradiquer le refus d’accès à des traitements médicaux. Il en est de même pour les restrictions aux droits de liberté d’expression, d’opinion, d’association et de réunion pacifique en ligne et hors ligne.
La résolution demande par ailleurs à l’Iran de cesser de harceler, d’intimider et de persécuter les opposants politiques et minorités.
Enfin, la résolution de la Troisième Commission exige au régime la libération des détenus arbitrairement pour avoir exercé leurs droits et libertés fondamentales.
Des réactions mitigées
L’ambassadeur canadien Marc-André Blanchard, qui a présenté le texte, estime que la situation des droits de l’homme dans le pays reste grave. Il mentionne notamment » le nombre terriblement élevé d’exécutions, y compris de mineurs (..), les discriminations systématiques envers les femmes et les minorités et des restrictions à la liberté d’expression « . Il critique également l’Arabie Saoudite, ayant voté en faveur de la résolution, en raison de sa politique d’intervention militaire au Yémen et de son soutien au gouvernement.
La présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi a quant-à-elle exprimé sa satisfaction vis-à-vis de l’adoption de la résolution. Elle a déclaré qu’il était temps pour la communauté internationale d’adopter des mesures : concrètes et efficaces pour mettre fin aux violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme en Iran, en particulier les exécutions de masse. ” Elle a fait allusion à l’exécution de 120 personnes pour des raisons politiques, y compris les 30 000 victimes du massacre de 1988 en quelques mois. Il s’agit en effet d’une violation évidente des valeurs fondamentales des Nations Unies.
Mme Radjavi a ajouté qu’étant donné que les dirigeants et les hautes autorités et responsables actuels du pouvoir judiciaire du régime sont les commanditaires et les auteurs des violations des droits de l’homme en Iran, il est vital pour l’ONU de créer une commission d’enquête indépendante sur les crimes inhumains du régime, en particulier sur le massacre des prisonniers politiques en 1988 – qui est une illustration flagrante de crime contre l’humanité – et de traduire en justice les commanditaires et les auteurs de ces crimes. ”