La rapporteuse spéciale des Nations-Unies pour les droits de l’Homme en Iran, Asma Jahangir, a exprimé sa profonde préoccupation concernant la situation de nombreux prisonniers qui sont en grève de la faim depuis longtemps pour protester contre leur transfère dans la section de haute sécurité de la prison de Rajai-Shahr à Karaj, à l’ouest de Téhéran, et contre leur traitement pendant leur détention.
Cité par Reuters, Mme Jahangir a déclaré : « Je suis profondément inquiète concernant la détérioration de l’état de santé des prisonniers en grève de la faim et concernant les tortures et les mauvais traitements qu’on leur inflige depuis leur transfert. »
Pendant ces dernières semaines, 53 prisonniers, dont plus de 15 Baha’is, ont été transférés sans avis et sans être informés des raisons de celui-ci. Aucun d’entre eux n’a été autorisé à prendre ses effets personnels, pas même leurs médicaments. Ils auraient également été privés de produits d’hygiène, de vêtements adéquats, de traitement médical et de nourriture qu’ils avaient achetée avec leurs économies.
L’experte des droits de l’Homme a déclaré : « Priver les prisonniers de contact avec leur famille, leurs avocats et d’un traitement médical adapté est contraire au droit international. »
Elle a ajouté : « J’exige que le gouvernement iranien cherche une solution immédiatement à cette situation extrême créée par la grève de la faim grâce au dialogue de bonne foi concernant les reproches et les violations des droits de l’Homme sous-jacentes assurant ainsi le respect total de leur dignité et de leur autonomie. »
Cette déclaration a été approuvée par le rapporteur spécial des droits de tout un chacun à jouir des plus hauts standards physiques et de santé mentale atteignable, Rapporteur spécial sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible Dainius Pûras, et de la liberté de religion, Ahmed Shaheed.