Médecin et professeur d’université, Ahmadreza Djalali a étudié et enseigné en Suède, en Italie et en Belgique. Depuis son arrestation en avril 2015, plusieurs responsables européens avaient demandé sa libération. Il est maintenant condamné à mort.
Ahmadreza Djalali a été condamné à mort à l’issue d’un procès manifestement inique qui atteste une nouvelle fois de la persistance des autorités iraniennes dans le recours à la peine de mort, mais aussi de leur mépris flagrant envers l’état de droit.
CONDAMNÉ À L’ISSU D’UN PROCÈS INIQUE
Ahmadreza Djalali a été arrêté par des agents du ministère du Renseignement en avril 2016 et détenu sans pouvoir consulter un avocat pendant sept mois, dont trois passés à l’isolement. Après cette période, chacun des avocats qu’il a choisis a été refusé par le tribunal.
Dans un enregistrement publié sur YouTube le 22 octobre, Ahmadreza Djalali a déclaré avoir été contraint à deux reprises, pendant qu’il était détenu à l’isolement, de faire des « aveux » devant une caméra et de lire des déclarations préécrites par les agents chargés de l’interroger. Il assure avoir subi une pression intense, les agents l’ayant notamment soumis à une torture psychologique et menacé d’exécution, et ayant menacé d’arrêter ses enfants, dans le but de le faire « avouer » qu’il était un espion au service d’un « gouvernement hostile ».
Dans cet enregistrement, il affirme que ses croyances universitaires ont été utilisées pour le déclarer coupable et le condamner à mort. Il nie les accusations portées à son encontre et affirme qu’elles ont été forgées de toutes pièces par les agents du ministère du Renseignement en Iran.