Alors que le droit international interdit les châtiments corporels, comme la flagellation et l’amputation, les qualifiant de torture, ils sont couramment utilisés en Iran et ce n’est que l’une des raisons pour lesquelles l’ONU a condamné le gouvernement iranien 67 fois.
En 2020, au moins 19 flagellations condamnées ont été effectuées, tandis que des dizaines d’autres ont été prononcées, principalement contre des personnes accusées de crimes non violents ou politiques, comme la consommation d’alcool ou la critique du gouvernement.
Examinons quelques-unes.
En juin, deux manifestants arrêtés lors des manifestations nationales de novembre 2019 – Ali Azizi et Elyar Hosseinzadeh – ont été battus 20 fois chacun pour «perturbation de l’ordre public», tandis que Mohammad Baqer Souri a reçu 80 coups de fouet pour avoir pris part aux manifestations. En juillet, le manifestant Foad Enayati, arrêté en octobre 2019, a été fouetté 72 fois, tandis qu’Ahmadreza Ha’eri a reçu 74 coups de fouet.
Il y a des dizaines d’autres manifestants qui ont été condamnés à la flagellation, notamment:
Ali Nanvaii
Saeed Dashtaki
Amir Hossein Moradi
Saeed Tamjidi
Fatemeh Kohanzadeh
Mohammad Rajabi
Mohammad Eghballi Golhin
Siavash Norouzi
Seyed Mostafa Hashemizadeh
Marie Mohammadi
Ayyub Shiri
Vahid et Habib Afkari
Mohammadreza Heydari
Amir Bavi
Jabbar Fiyouji
Ali et Reza Akbarnejad
Salar Fiyouji
La justice iranienne a également prononcé des peines de flagellation contre toute une série de minorités religieuses, de minorités ethniques, de militants politiques et de personnes voulant bénéficier de la liberté d’expression.
Cela comprenait, mais sans s’y limiter, les cas suivants.
Convertit au christianisme Mohammadreza (Yuhan) Omidi et Zaman Fadaii pour avoir bu du vin de communion lors de la messe, chacun recevant 80 coups de fouet. Variya Delangiz a reçu 24 coups de fouet pour avoir milité en faveur du Kurdistan, tandis que dix autres Kurdes ont reçu 250 coups de fouet pour avoir protesté contre le meurtre de porteurs.
Alors que militant syndical et membre du Syndicat des travailleurs de Téhéran et de la compagnie de bus de la banlieue (SWTSBC), Rasoul Taleb Moghaddam a été fouetté 74 fois pour avoir pris part à une manifestation le jour de la fête du Travail.
L’employé de la boulangerie Rouhollah Barzin a reçu 55 coups de fouet pour avoir publié un article critiquant le chef de la prière du vendredi à Cheram sur les réseaux sociaux, Mehdi Khayyeri a reçu 35 coups de fouet pour avoir insulté un fonctionnaire de la justice, le présentateur de radio Sajjad Sadeghi a reçu 74 coups de fouet pour avoir publié des informations sur des pots-de-vin versés au ministère du renseignement et l’athlète Seyed Ali Mir-Miran a été condamné à la flagellation pour avoir critiqué des responsables du ministère des Sports.
Trois médecins ont reçu 60 coups chacun pour avoir insulté le président des mollah Hassan Rohani, le militant politique Qassem Ataii Azimi a reçu 74 coups de fouet pour avoir critiqué le gouverneur du Nord-Khorasan et un enseignant a reçu 45 coups de fouet pour avoir dessiné une caricature.
Pendant ce temps, huit prisonniers font actuellement face à l’amputation de leurs doigts. Il s’agit de Kasra Karami, Shahab Taymouri, Mehdi Shahivand, Arash Ali Akbari, Mehdi Sharafian, Reza Hadi Rostami et Mehrdad Taymouri.