Dans tout l’Iran, 253 manifestations ont eu lieu entre le 23 septembre et le 7 octobre avec des personnes de tous horizons qui sont descendus dans la rue pour exprimer leurs colère face à la crise sociale et économique actuelle en Iran.
Les crises sont le résultat de la corruption institutionnalisée du régime iranien et de ses activités régionales et nucléaires néfastes qui ont entraîné des conséquences dévastatrices pour le peuple iranien, la majorité d’entre eux étant poussés en dessous du seuil de pauvreté et luttant pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Comme le régime n’a encore réglé aucun des problèmes socio-économiques, il n’y a pas de fin en vue pour les maux de la société.
Lundi, les agriculteurs de la ville d’Ispahan ont organisé une manifestation devant l’organisation locale de l’eau et de l’électricité pour protester contre la violation de leur droit à l’irrigation et eau. Les agriculteurs en colère ont réussi à investir le bureau du bâtiment, malgré la présence d’une importante unité anti-émeute sur les lieux.
Au cours des dernières années, les agriculteurs d’Ispahan ont organisé des manifestations et revendiqué leur droit à l’irrigation. Les parties orientales de la province d’Ispahan ont été privées de l’eau de la rivière Zayanderude suite à la redirection de son cours vers d’autres régions.
November 12 – Isfahan, central #Iran
Fifth day of farmers protesting and demanding their share of water from the local Zayandeh-rud River. Regime officials have long rerouted the waters for their own purposes.#IranProtests#اعتراضات_سراسریpic.twitter.com/pvz6EQWSJU— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) November 12, 2021
Lundi a également vu une manifestation dans la ville de Larestan, dans la province de Chiraz. Un groupe d’habitants s’est rassemblé devant le bureau du ministère des Routes et du Développement urbain pour protester contre les mauvaises conditions de la route de transition Jahrom-Lae-Bandar Abbas qui traverse la région.
Au Khouzistan, une manifestation a eu lieu pour la troisième journée consécutive avec des retraités de l’usine de canne à sucre Hafttappeh à Suse, exigeant le paiement de leurs pensions en souffrance et le mauvais calcul de leurs primes.
Dimanche, plusieurs travailleurs de Machine Sazi Arak ont organisé un rassemblement de protestation, exigeant le retour immédiat de leurs collègues licenciés et une augmentation de salaire plus adapté à la situation économique actuelle.
Quatre autres manifestations ont eu lieu dimanche en Iran
À Tabriz, les retraités exigeaient que leurs retraites soient ajustées pour correspondre au taux d’inflation qui monte en flèche dans le pays et aux coûts élevés des besoins de base, tandis que les mineurs de la Kerman Coal Company dans le sud-est de l’Iran ont manifesté contre les projets de privatisation des mines et du transfert de leurs propriété à la société Dalahu.
La société iranienne est au bord de l’explosion. Elle l’a montré lors du soulèvement de novembre 2019. Le mécontentement est intense et la confrontation entre le peuple et la tyrannie religieuse a atteint son apogée. #IranProtestshttps://t.co/BhKzjJDpuA pic.twitter.com/7vbjteYPl2
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) November 12, 2021
Une autre manifestation consistait en un groupe d’infirmières qui travaillent pour l’Organisation de la sécurité sociale iranienne. Ils se sont rassemblés devant le Majlis (parlement) du régime à Téhéran avec un certain nombre de revendications, notamment l’augmentation du nombre de dispositions légales à la mesure du ministère de la Santé et l’application de la loi sur les occupations pénibles et nuisibles.
Selon les infirmières protestataires, le régime a accru la pression sur elles, malgré leurs conditions de travail difficiles pendant la pandémie de Covid-19. Ces infirmières avaient également organisé un rassemblement de protestation samedi devant l’Organisation du programme et budget du régime et le Parlement.
Des manifestations simultanées ont eu lieu dimanche à Téhéran et à Mashhad également par des investisseurs fraudés de l’établissement de crédit de la Caspienne. L’institution, qui est affiliée au tristement célèbre Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), escroque ses clients depuis 2016 en pillant leurs dépôts. Au cours des dernières années, des centaines de manifestations ont eu lieu par des investisseurs en colère qui ont perdu leurs économies.
Samedi, un certain nombre d’enseignants, qui travaillent dans les zones les plus défavorisées de la province d’Azerbaïdjan oriental en Iran, sont descendus dans la rue pour réclamer leurs salaires qui ont été retardés de 14 mois. Malgré la pandémie de Covid-19, les enseignants devaient encore travailler mais sont privés de tout versement de leurs salaires depuis près d’un an et demi. Comme leurs salaires habituels sont d’environ 3 millions de tomans, de nombreux enseignants vivent bien en dessous du seuil de pauvreté.
Le 9 novembre, le quotidien d’État Jahan-e Sanat a averti que « le manque de sécurité économique, l’aggravation des problèmes financiers, le déclin sévère des moyens de subsistance de la population, les inégalités croissantes, la discrimination et la méfiance de la population à l’égard des responsables avec leurs conséquences, la croissance et l’expansion peut conduire à long terme à l’effondrement du système ».