Certains médias de défense des droits humains ont fait état de « l’exécution secrète » de Milad Zohrehvand, l’un des détenus lors des manifestations nationales en Iran en 2022, qui était détenu dans la prison centrale de Hamedan.
La première annonce est venue de l’organisation de défense des droits humains «Hengaw», basée en Norvège, affirmant que M. Zohrehvand, arrêté dans la ville de Malayer (centre-ouest de l’Iran), avait été exécuté jeudi 23 novembre pour avoir tué un membre des forces de sécurité du régime iranien.
Les proches de Milad Zohrehvand ont déclaré : «Aujourd’hui, ils ont informé la famille de Milad de son exécution, mais ils n’ont pas restitué le corps. Sa famille n’était pas au courant de l’exécution et n’était pas non plus informée de la dernière visite.
L’agence de presse AFP a également écrit qu’avec l’exécution de ce prisonnier, il s’agissait du huitième cas d’exécution de manifestants détenus en Iran depuis la mort de Mahsa Amini en septembre de l’année dernière.
La condamnation à mort de Milad Zohrehvand, 21 ans, habitant de Malayer, a été exécutée sur la base d’un scénario fabriqué selon lequel un membre des forces de sécurité nommé Ali Nazari aurait été tué.
Zohrehvand n’avait reçu aucune information préalable sur son exécution imminente et s’est également vu refuser un dernier entretien avec sa famille.
L’exécution de M. Zohrehvand n’a pas été rapportée par les médias ni par les autorités judiciaires iraniennes.
L’un des membres de la famille de Zohrehvand a déclaré que l’exécution de ce prisonnier avait eu lieu « environ 10 jours après que sa peine ait été confirmée par la Cour suprême».
Ali Nazari était un officier des renseignements du CGRI à Malayer qui a été tué lors des manifestations nationales d’octobre 2022, et les autorités judiciaires ont attribué son meurtre à Milad Zohrehvand.
La condamnation à mort de Milad a été prononcée et confirmée par le système judiciaire de Hamedan, mais peu d’informations sont disponibles sur les détails de son cas.
Selon les informations publiées, cet accusé a été privé d’avocat.
Auparavant, l’exécution d’autres manifestants iraniens avait suscité une vague de condamnations nationales et internationales.
Amnesty International a déclaré que l’objectif du régime iranien est d’envoyer un message au monde et au peuple iranien selon lequel il ne s’abstiendra pas de prendre des mesures pour réprimer et punir ses opposants.
Selon le groupe dissident iranien CNRI, le régime iranien a brutalement réprimé les récentes manifestations à l’échelle nationale en Iran, et environ 750 manifestants ont été tués par les forces de sécurité.