Presse canadienne : 28 novembre – L’Iran ne veut surtout pas que le Canada poursuive ses démarches dans l’affaire du meurtre de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi. Le ministère des Affaires étrangères de l’Iran a adressé une mise en garde, dimanche, au nouvel ambassadeur du Canada dans ce pays s’il tentait de faire rouvrir ce dossier.
« Si quelqu’un entre en Iran avec une telle mission, il aura des problèmes, a déclaré à la presse Hamid Reza Assefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cela est une affaire interne de la République islamique d’Iran ».
Cette semaine, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Pierre Pettigrew, annonçait l’envoi en Iran d’un nouvel ambassadeur, quatre mois après le rappel de son représentant à Téhéran pour protester contre les lacunes du système judiciaire iranien dans l’affaire Kazemi.
« Le fait que justice n’a pas été rendue soulève l’indignation des Canadiens et des Canadiennes. Nous poursuivrons vigoureusement nos démarches dans cette affaire », a affirmé, mardi, le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, en annonçant cette nomination.
Zahra Kazemi, arrêtée fin juin 2003 alors qu’elle prenait des photos devant la prison d’Evine, à Téhéran, est morte d’une hémorragie cérébrale en juillet après avoir reçu des coups lors de sa détention.
Le 24 juillet, un tribunal de Téhéran a acquitté l’agent des renseignements. Et fin juillet, la justice a estimé que la journaliste pouvait être morte accidentellement.
Affaire Kazemi: l’Iran met en garde le Canada
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