BBC News, Téhéran, 22 juin – De Frances Harrison – Quarante professeurs et conférenciers de lUniversité de Téhéran, en Iran, ont été mis à la retraite jeudi.
Cette initiative laisse à craindre que le nouveau gouvernement du président Ahmadinejad est en train de procéder à une purge des professeurs.
Lannée dernière, des manifestations ont éclaté lorsquil a nommé un ayatollah président de luniversité, première fois quun religieux occupe une telle fonction.
Le président de luniversité a déclaré quil ny avait rien de politique ou de religieux dans ces départs à la retraite.
Layatollah Abbas Ali Amid-Zanjani a affirmé que les personnes qui partaient à la retraire devaient être averties par avance que, dans la culture iranienne, la retraite revenait à une mort précoce, paroles peu réconfortantes.
Il a avancé que ces personnes appartenaient aussi bien à la droite quà la gauche radicale et avaient été choisies parce quelles avaient plus de 65 ans et parce quelles pouvaient être facilement remplacées.
Lorsquon lui a demandé comment il était parvenu à rester président duniversité malgré son âge de 68 ans, layatollah Amid-Zanjani a affirmé que ce nétait pas lui qui décidait.
« Des émotions attisées »
Il a expliqué que les personnes qui quittaient leur poste nétaient pas toutes des professeurs titulaires et il a contesté les allégations des critiques selon lesquelles 40 enseignants étaient extrêmement qualifiés, affirmant quil devait y avoir une définition du mot qualifié.
Le président duniversité sest plaint que certains professeurs avaient attisé les émotions des étudiants.
Ces enseignants, a-t-il dit, ne seront plus autorisés à travailler, mais ceux qui nont pas émis de protestations pourront éventuellement travailler à loccasion dans le futur.
Un des griefs exprimés récemment lors dun mouvement de protestation étudiant à Téhéran était le départ à la retraite dun si grand nombre de professeurs de luniversité.