Iran Focus, Londres, 12 octobre Le département dEtat américain et le principal mouvement dopposition iranien ont condamné la visite du ministre de lIntérieur dIran à un organisme des Nations Unies à Genève.
« La décision du régime denvoyer le ministre de lIntérieur, Mostafa Pour-Mohammadi, célèbre pour ses violations des droits humains, en tant que représentant du pays à la Commission tripartite composée de lIran, de lAfghanistan et du Haut commissariat pour les réfugiés des Nations Unies (UNHCR) à Genève les 9 et 10 octobre 2006, met en exergue ladoption ouverte dune politique répressive par le gouvernement dAhmadinejad et par les personnes responsables de sa mise en application », a déclaré mercredi le département dEtat dans un communiqué officiel.
Il avance que depuis quil a été nommé ministre de lIntérieur par le président Mahmoud Ahmadinejad en août 2005, Pour-Mohammadi a participé à « lorganisation de la campagne de restriction des droits déjà limités du peuple iranien ».
« Dans le passé de violation des droits humains de Pour-Mohammadi en Iran, on peut citer son rôle prédominant dans les exécutions massives en 1988 de plusieurs milliers de prisonniers politiques à la tristement célèbre prison dEvine à Téhéran et son implication, en tant que vice-ministre du Renseignement, dans les meurtres en 1998 décrivains et de dissidents en Iran. »
« Choisir Pour-Mohammadi pour représenter lIran dans des débats internationaux sur des questions humanitaires est la preuve de lirrespect continu du régime vis-à-vis de la communauté internationale et des droits fondamentaux de ses citoyens », ajoute le communiqué.
Un jour plus tôt, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), coalition de groupes opposés au régime théocratique dIran, avait délivré un communiqué appelant les autorités suisses à arrêter lecclésiastique radical chiite.
« La Résistance iranienne pense que le fait dinviter un des criminels les plus redoutables des temps modernes dans une organisation internationale en Suisse constitue une violation des droits humains et du droit sacré à lasile, et le condamne en tant que tel », a-t-elle déclaré.
« Le mollah Mostafa Pour-Mohammadi fait partie des auteurs du massacre de 30 000 détenus politiques en 1988 », a affirmé la coalition de lopposition.
« Pour-Mohammadi fait partie des responsables des meurtres en série des années 1990, dans lesquels au moins 120 dissidents, écrivains et intellectuels ont été enlevés puis sauvagement assassinés », ajoute-t-elle.
La Résistance laccuse davoir commis des « crimes contre lhumanité » et qualifie son entrée au quartier général de lUNHCR de « honte ».
« La Résistance iranienne réclame lexpulsion de Pour-Mohammadi des organisations internationales et son arrestation par le gouvernement suisse afin quil soit poursuivi en justice par un tribunal international pour ses crimes contre lhumanité. »