AFP, New York, Nations Unies, 14 décembre – Le futur secrétaire général des Nations unies, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, a mis en garde jeudi les autorités iraniennes en qualifiant d’inacceptables la négation de l’Holocauste et les appels à la destruction d’un Etat.
« La négation de l’holocauste n’est pas acceptable », a déclaré le diplomate sud-coréen lors d’une conférence de presse, après avoir prêté serment pour succéder au Ghanéen Kofi Annan le 1er janvier.
« Et il n’est pas acceptable non plus d’appeler à la destruction d’un Etat ou d’un peuple », a-t-il ajouté, dans une claire allusion à des déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, selon lesquelles Israël doit être « rayé de la carte » et « va bientôt disparaître ».
L’Iran s’est attiré de vives critiques de la communauté internationale en organisant une conférence de deux jours à Téhéran, officiellement pour examiner des questions posées par M. Ahmadinejad sur la réalité de l’Holocauste, lors duquel quelque six millions de juifs ont été massacrés.
Organisée par le ministère des Affaires étrangères iranien, la conférence a essentiellement donné la parole à des révisionnistes dont une trentaine d’étrangers.
S’adressant à la conférence mardi, M. Ahmadinejad a déclaré qu’Israël allait « bientôt disparaître » tout comme l’URSS.
M. Ban a également appelé l’Iran à reprendre les négociations avec les Européens pour sortir de l’actuelle impasse avec le Conseil de sécurité sur son programme nucléaire « de manière pacifique ».
Le Conseil examine actuellement un projet de résolution visant à sanctionner Téhéran pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles comme l’enrichissement d’uranium.
Téhéran refuse, tout en affirmant que son programme a des buts purement pacifiques et civils. Les Occidentaux estiment en revanche que l’Iran cherche à se doter de l’arme atomique.