Le Monde.fr « Iran : arrêtez les exécutions par lapidation », appelle Amnesty international, dans un rapport publié mardi 15 janvier. L »organisation de défense des droits de l’Homme y dénonce le caractère « grotesque et épouvantable de cette pratique ».
Alors que, selon elle, neuf femmes et deux hommes sont en passe d’être lapidés en Iran, l’organisation a demandé à ce que les autorités iraniennes abrogent ou amendent le code pénal du pays et que, dans l’intervalle, elles s’assurent du respect du moratoire de 2002 interdisant la lapidation.
« Nous saluons les récentes avancées vers une réforme et les informations sur le fait que le Majles (Parlement iranien) discute d’amender le code pénal pour permettre la suspension d’au moins certaines condamnations à la lapidation, dans des cas estimés +opportuns+ », a indiqué Malcom Smart, directeur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord d’Amnesty, cité dans un communiqué.
« Mais les autorités doivent aller plus loin, et prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que le nouveau code pénal n’autorise pas la peine de mort par lapidation, ni ne permette d’exécution par d’autre moyen en cas d’adultère », a-t-il ajouté.
L’organisation a souligné que le code pénal « stipule même d’utiliser des pierres suffisamment grosses pour faire souffrir, mais pas grosses au point de tuer la victime immédiatement », et que les hommes doivent être ensevelis jusqu’à la taille et les femmes jusqu’à la poitrine.
« De graves défaillances dans le système judiciaire se traduisent fréquemment par des procès injustes, y compris avec des peines capitales », a relevé Amnesty, précisant que malgré le moratoire de 2002 « des exécutions par lapidation ont été signalées » en 2006 et 2007.