Reuters, Genève, 28 janvier Un organe des droits de lhomme des Nations Unies a appelé lIran vendredi à abolir la peine de mort ainsi que les amputations, le fouet et la lapidation pour les personnes ayant commis des crimes étant mineurs.
La commission de lONU sur les droits de lenfant « déplore » le fait que durant sa session de trois semaines, un Iranien ait été exécuté pour un meurtre commis quand il avait 17 ans – contredisant la déclaration de lIran comme quoi il avait suspendu la peine de mort pour les personnes accusées de crimes quand elles étaient mineures.
Des autorités de lONU ont dit quIman Farrokhi, jugé coupable davoir tué un membre des forces de sécurité iranienne, quand il avait 17 ans, a été pendu dans la funeste prison d’Evine le 20 janvier.
Au moins deux autres Iraniens ayant commis des crimes quand ils étaient mineurs sont dans le couloir de la mort, disent les militants ( )
La commission onusienne, dans ses 17 pages de conclusion sur lIran, dit quelle « déplore le fait que de telles exécutions continuent », et l’appelle à « abolir la peine de mort comme sentence imposée à des personnes ayant commis des crimes avant lâge de 18 ans. »
Elle appelle aussi lIran à suspendre « limposition et lexécution de toute forme de torture et de traitement cruels, inhumains et dégradants, comme les amputations, le fouet ou la lapidation pour des crimes commis par des personnes de moins de dix-huit ans. »
La convention interdit ces châtiments contre les criminels mineurs, mais la loi iranienne l’autorise et ces châtiments « sont systématiquement imposés par les autorités judiciaires », affirme la commission.
Elle exprime sa profonde préoccupation sur le fait que lâge de la majorité en Iran soit de 15 ans pour les garçons et de 9 ans pour les filles, ce qui implique qu’ils ne sont pas protégés par la Convention au-dessus de ces âges. Cela peut aussi conduire à des « mariages forcés, précoces et temporaires », dit la commission.
Elle a appelé à ce que les enfants des Bahaïs et des autres minorités religieuses reçoivent un accès égal à léducation.
La commission dit que la délégation iranienne, dirigée par Mohammad Mahdi Akhounzadeh, chef des affaires égales internationales au ministère des affaires étrangères, avait dit que les exécutions et les flagellations de personnes ayant commis des crimes en tant que mineurs avaient été suspendues parce quun nouveau projet de loi sur les mineurs était en discussion au parlement.
Les Nations Unies ont aussi dit que Yakin Erturk, le rapporteur spécial de lONU sur la violence contre les femmes, se rendrait en Iran à linvitation du gouvernement du 29 janvier au 6 février. Elle rencontrera des autorités, des ONG et des groupes de femmes.