AFP, Téhéran, 8 février – La justice ultra-conservatrice iranienne a réclamé mardi de la prudence de la part des experts de l’Onu sur les droits de l’Homme qui viennent en Iran, tout en assurant que les portes du pays leur restaient ouvertes.
« Les rapporteurs de l’Onu jouissent de manière générale de la confiance de la communauté internationale, ils doivent donc faire attention à ce qu’ils disent et à ce qu’ils rapportent », a déclaré devant la presse le porte-parole de la justice, Jamal Karimi-Rad.
Ce dernier réagissait aux critiques émises récemment contre la République islamique par le rapporteur spécial de l’Onu sur les violences à l’égard des femmes.
Mais, a-t-il ajouté, « on ne leur imposera pas de restriction. La République islamique ne regrette pas qu’ils viennent et n’a pas l’intention de restreindre leur venue ».
Mme Yakin Erturk, rapporteur spécial des Nations unies, a dénoncé dimanche, à l’issue d’une visite d’une semaine, la législation iranienne discriminatoire à l’encontre des femmes.
Selon elle, les lois iraniennes « n’offrent pas de protection aux victimes de violence conjugale, et rendent difficile d’échapper à la violence par le divorce ».
Les victimes de viol rencontrent des obstacles quand elles réclament justice, et risquent elles-mêmes d’être condamnées pour adultère, s’est-elle inquiétée.
« Dans la famille, les femmes font face à la violence sexuelle, physique et psychologique, ainsi qu’à la discrimination sexuelle », a-t-elle dit.
La justice réclame la prudence des experts de l’Onu sur les droits de l’Homme
-