AP: Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a offert, samedi, d’accueillir une femme condamnée à mort pour adultère en Iran.
Des protestations avaient fusé de partout dans le monde lorsque Sakineh Mohammadi-Ashtiani avait été condamnée à la peine capitale par lapidation. Plus tôt en juillet, l’Iran avait changé d’avis sur la méthode de sa mise à mort, mais cette mère de deux enfants pourrait tout de même être pendue.
M. da Silva a demandé à son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, de permettre au Brésil d’accorder l’asile politique à la condamnée, lors d’un événement politique organisé en faveur de la candidate de son parti aux prochaines élections présidentielles.
Le gouvernement de M. da Silva a bâti des relations diplomatiques étroites avec l’Iran au cours des dernières années.
Le Brésil a travaillé avec la Turquie, plus tôt cette année, afin de trouver une solution à la dispute entre les pays occidentaux et l’Iran concernant le programme nucléaire de ce dernier.
Une condamnation dénoncée
Sakineh Mohammadi-Ashtiani, 43 ans, a été officiellement condamnée en 2006 pour avoir entretenu « une relation illégale » avec deux hommes autres que son mari.
N’ayant cessé de clamer son innocence depuis lors, elle a déjà reçu 99 coups de fouet pour ces faits présumés, considérés comme un crime en Iran.
Les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont exhorté Téhéran à annuler la condamnation à mort de Mme Mohammadi-Ashtiani.