AFP : Londres a fait part mercredi à l’ambassadeur d’Iran de sa réprobation face au « refus persistant » de Téhéran de respecter ses propres règles judiciaires, tout comme ses obligations internationales, dans la question de l’Iranienne condamnée à mort par lapidation.
Le sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Alistair Burt, et l’ambassadeur iranien Rasoul Movahedian, ont, selon un porte-parole, abordé la question de l’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, ainsi que de la condamnation à vingt ans de prison de sept responsables de la petite communauté religieuse iranienne bahaïe, accusés notamment d’hérésie et d’espionnage au profit d’Israël.
« Ces affaires sont révélatrices du refus persistant de l’Iran de suivre ses propres règles en matière judiciaire. Dans chaque affaire, (M. Burt) a clairement exprimé les inquiétudes du Royaume-Uni, et exhortait l’Iran à respecter ses obligations internationales, ainsi que ses responsabilités envers ses propres citoyens selon la Constitution iranienne », a ajouté le porte-parole du Foreign Office.
« J’espère que l’Iran réalise que l’attention internationale ne va pas se dissiper avec le temps et que le gouvernement britannique est engagé à évoquer ces questions de manière régulière afin de faire en sorte que ceux qui sont injustement persécutés en Iran ne soient pas ignorés », a déclaré M. Burt, cité dans un communiqué de ses services.
Le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans condamnée à mort par lapidation en 2006 pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari selon Téhéran, a suscité ces dernières semaines une intense mobilisation des pays occidentaux, qui ont réclamé qu’elle ne soit pas exécutée.