Iran Focus : 17 sept – Lavocat représentant la famille dAtefeh Rajabi, la jeune fille de 16 ans qui a été pendue le mois dernier (15 août) dans la ville de Neka, dans le nord de lIran, a déposé plainte. M. Chadi Sadr qui a été engagé pour prouver linnocence dAtefeh, a déclaré quaprès avoir examiné son dossier, il est convaincu quelle avait bien 16 ans lors de son exécution. Les autorités judiciaires ont admis quAtefeh avait été exécutée, mais disent quelle avait 22 ans pour justifier sa pendaison.
De nombreux observateurs notent que cette tactique était uniquement destinée à détourner lattention du fait que son délit nétait pas passible de la peine de mort. Iran Focus avait cité Hadji Rezai, le juge religieux de cette affaire, disant quil avait pendu Atefeh pour son « insolence ».
M. Sadr a déclaré : « Sous la loi islamique de lIran, les filles de plus de 9 ans sont passibles de châtiment pour un délit de chasteté et il semblerait que lexécution dune jeune fille de 16 ans soit considérée comme un châtiment convenable. »
Selon des informations judiciaires, Atefeh avait déjà été condamnée cinq fois pour avoir eu des relations avec des hommes mariés. A chaque fois elle avait été emprisonnée et avait reçu cent coups de fouet. Sous la loi iranienne, les relations sexuelles avec un homme marié sont sévèrement punies.
Le régime iranien exécute systématiquement des mineurs. Un garçon afghan, Feiz Mohammad, âgé de 16 ans, a été condamné à mort en Iran le mois dernier. Des peines capitales ont également été prononcées contre trois autres garçons répondant aux nom de Ali M., Morteza F. et Milad B. qui sont actuellement détenus dans un Centre de réforme et de rééducation (prison pour enfants). Ils avaient moins de dix-huit ans au moment des faits, et ils seront exécutés dès quils auront atteint 18 ans.