Iran Focus :Les autorités iraniennes refusent toujours de restituer à la famille quatre jours après son exécution, le corps d’Ali Saremi, de l’organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran, pour son enterrement. Les agents de renseignement ne cessent de menacer la famille pour qu’elle n’organise pas de funérailles. Ils ont encerclé le domicile familial pour empêcher les visites et tout rassemblement devant la maison.
Pendant ce temps, de nombreux groupes de détenus à Gohardacht et Evine ont réussi à tenir des cérémonies en hommage à Ali Saremi, qui incarnait un symbole et un modèle. En représailles, les prisonniers de la section 3 de Gohardacht ont été privés de promenade. Mansour Ossanlou, président du syndicat des chauffeurs de bus a été convoqué aux services de renseignement de la prison où on l’a menacé d’ouvrir un nouveau dossier contre lui.
Ali Saremi, figure emblématique des prisonniers politique iranien a été dans le couloir de la mort depuis près d’un an. Ili avait été accusés de Moharebeh (guerre contre Dieu) pour avoir affiché publiquement sa sympathie envers les Moudjahidines du Peuple, OMPI, le principale mouvement d’opposition au régime intégriste.
Ali Saremi, 62 ans, avait passé au total 23 années de sa vie dans les prisons du chah et des mollahs pour son opposition à la dictature. Il avait été arrêté la dernière fois en été 2007 pour avoir participé au cimetière de Khavaran à une cérémonie pour la mémoire des 30.000 prisonniers politiques exécutés en 1988 de façon expéditive dans le terriblement célèbre « massacre des prisons ».