AFP: Le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Gahr Stoere a violemment critiqué jeudi la forte hausse des exécutions publiques et des condamnations à mort en Iran.
« Les exécutions publiques en nombre croissant au moyen de méthodes brutales telles l’asphyxie en étant suspendu à une grue sont particulièrement horribles et indignes d’une société moderne », déclare M. Stoere dans un communiqué.
Il a ajouté que des études en Norvège avaient attesté que 15 personnes avaient été exécutées en public en Iran depuis le début de l’année, contre 19 pendant toute l’année dernière.
Un porte-parole du ministère a déclaré à l’AFP que les informations avaient été fournies à la fois par des militants des droits de l’homme en Iran et des organisations de défense des droits de l’homme internationales.
M. Stoere a précisé que selon les données norvégiennes, l’Iran avait procédé à l’exécution de 187 personnes au total depuis janvier, contre 682 pendant toute l’année 2010.
Ce bilan est plus élevé que celui établi par l’AFP à partir d’informations de la presse locale, qui situe le nombre d’exécutions en Iran à 101 depuis le début 2011.
« La Norvège est par principe contre la peine de mort. Il est particulièrement inquiétant que la peine capitale soit appliquée dans un pays aussi peu respectueux de la légalité que l’Iran », a ajouté le ministre.
Le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l’adultère sont passibles de la peine de mort en Iran.
La Norvège a à maintes reprises condamné en des termes vifs la peine de mort en Iran et a souvent convoqué des diplomates iraniens en poste à Oslo pour protester contre des exécutions.
L’année dernière, elle avait convoqué l’ambassadeur d’Iran pour protester contre la peine de mort par lapidation prononcée contre Sakineh Mohammadi-Ashtiani, sentence qui avait été largement condamnée dans le monde.