BRUXELLES, 11 mars 2013 (AFP) – L’Union européenne a prorogé lundi d’un an son régime de sanctions contre l’Iran en réaction « aux graves violations des droits de l’Homme » et l’a légèrement renforcé avec l’ajout de neuf personnalités sur sa liste noire.
Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères ont approuvé le prolongement de douze mois des mesures restrictives de l’UE.
Ils ont également « ajouté neuf personnes responsables de graves violations des droits de l’Homme à la liste des particuliers faisant l’objet d’une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et d’un gel des avoirs », a indiqué l’Union. Leur nom sera dévoilé mardi dans le Journal officiel de l’UE.
Cette liste comporte désormais 87 noms. Les responsables européens ont également décidé de soumettre à un gel des avoirs une entité responsable de violations des droits de l’homme.
Ce régime de sanctions est parallèle à celui, beaucoup plus sévère, qu’a pris l’UE pour pousser Téhéran à reprendre les négociations sur son programme nucléaire controversé. Ces sanctions comprennent notamment un embargo pétrolier et des mesures financières et commerciales.
Les Européens dénoncent fréquemment le non-respect des droits de l’Homme et des libertés individuelles en Iran, déplorant notamment le recours à la torture et à la peine de mort.
Fin 2012, le Parlement européen avait provoqué l’indignation de Téhéran en attribuant le Prix Sakharov, qui fait figure de Nobel de la Paix européen, au cinéaste iranien Jafar Panahi et à sa compatriote l’avocate Nasrin Sotoudeh, et en réclamant leur libération.