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Iran : Les conditions tragiques des femmes prisonnières de Gohardacht et d’Evine

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ImageIran Focus : Selon des rapports émanant de la prison de Gohardacht, il y a des mises à mort périodiques dans cette prison pour femmes de la ville de Karaj. Selon le Comité de soutien au droit de l’homme en Iran (CSDHI), ceux qui ordonnent et exécutent ces meurtres, enregistrent leur mort comme « suicide » ou « n’ayant pas eu l’accès aux médicaments » dans leurs actes de décès. La dernière de ces victimes est Hedieh Moveidi. La mort tragique de neuf femmes a été rapportée dans la section 7.

Les victimes âgées entre 22 à 30 ans ont toutes été arrêtées pour s’être voilées incorrectement ou avoir consommé de la drogue. Elles ont été enfermées en cellule d’isolement pour plus d’un mois dans des conditions pénibles. Les interrogateurs les ont forcées à avouer des actes qu’elles n’ont pas commis. Après cela, ils ont fait de nouveaux dossiers contre ces femmes, ont envoyé ces cas au tribunal et les ont condamnées à de lourdes peines.

Les autorités ont utilisé ces femmes sans défense comme esclaves sexuelles. Constamment violées et abusées, elles ont subit des séquelles irrémédiables dans leur corps et âme. Quand elles ont tenté de montrer de la résistance ou protesté, elles ont été transférées au hall 21 dans la section 7 qui présente des conditions encore plus difficiles. Ils ont aussi changé leurs médicaments pour des psychotropes provoquant une dépendance au lieu des sédatifs normalement prescrits. Ces prétendus psychiatres ont progressivement augmenté les doses de ces médicaments jusqu’à ce que leurs victimes soient complètement dépendantes.

ImageIl y a des cartels de drogue dans les diverses sections des prisons féminines qui ont comme habitude d’utiliser des prisonniers discordants pour distribuer des drogues et tuer. Ils tuent leurs victimes après un certain temps pour effacer leur trace. Une des jeunes femmes qui a été tuée était Mahnaz Akbar Tehrani. Elle a été transférée à une cellule d’isolement avec des chaînes et a été accrochée dans sa cellule. Elle a été laissée accrocher pendant 12 heures.

Voici les noms de femmes qui ont été assassinées à la section 7 de Gohardacht

1.   Mahnaz Akbar Téhrani – Date de décès : 2009
2.   Hedieh Moveidi – Date de décès :  2009
3.   Shirin Zoqhi Futovat – Date de décès :  2009
4.   Catherine Safa Kermanshahi – Date de décès : 2005
5.   Mina Molki – Date de décès : 2005
6.   Fereshteh Rajab Zadeh – Date de décès : 2005
7.   Arezu Abdi – Date de décès : 2005
8.   Hanieh Hadian – Date de décès demeure inconnue
9.   Fereshteh – Nom de famille et date de décès seront annoncés dans l’avenir

Le chef de la section 7 est une femme nommée Simine Jalilvand. Des exécutions périodiques sont effectuées par des équipes travaillant sous sa surveillance. Elle convoque des prisonniers discordants à son bureau après chaque meurtre leur disant que la victime ne s’est pas suicidée mais a été bien tuée menaçant ainsi les dissidentes. Un certain nombre de mises à mort a été ordonné par l’ancien chef identifiée comme Maryam Khadem Sharifi c’est-à-dire Maryam Mohammadi.

Les prisonnières politiques dans le quartier des femmes d’Evine

Par ailleurs le régime iranien a intensifié les pressions sur les prisonnières politiques en Iran. Visites et appels téléphoniques dans le quartier des femmes de la funeste prison Evine de Téhéran ont été annulés. Les autorités pénitentiaires ont appliqué les restrictions après que des détenues aient refusé une promenade quotidienne forcée dans le froid à 6h00 du matin.

Shabnam Madadzadeh, Mahsa Naderi, Atefeh Nabavi, Fatemeh Ziaie Azad et Nazila Dachti font partie des détenues du quartier de femmes de la prison d’Evine.

Mahsa Naderi, 19 ans, arrêtée en février dernier pour « avoir des contacts avec l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) » est dans un état critique. Elle souffre de diverses maladies dues à des mois de torture et d’isolement dans la section 209 d’Evine par Saïd Cheikhan. Les demandes de sa famille pour une sortie provisoire à des fins de traitement médical n’ont pas reçu de réponse.

Chabnam Madadzadeh, Mahsa Naderi, Atefeh Nabavi et Fatemeh Zi’aï Azad, sont détenues depuis des mois sans règlement de leur statut. Atefeh Nabavi a été arrêtée et emprisonnée le 15 juin 2009 durant la période postélectorale. Elle a passé 95 jours à la section 209 et puis a été transférée à la section dite "Metadone", et au quartier des femmes.

Kobra Banazadeh et A’alieh Eghdam-Doust, militantes des droits des femmes détenues à la prison de Gohardacht, et Fariba Pajouh, une journaliste détenue à la section 209 d’Evine, vivent dans des conditions carcérales pénibles. Elles font partie des prisonnières politiques arrêtées avec des centaines d’autres femmes et filles dans les récentes manifestations, en particulier le 4 novembre.

Le nombre de détenues dans des cellules est beaucoup plus élevé que ce qu’elles peuvent contenir, et elles y sont privées de leurs besoins élémentaires et des soins médicaux.

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