Elle.fr: Un an après les manifestations contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, Téhéran tente de faire bonne figure en annonçant la grâce de 81 « contestataires ». Mais, selon le site iranien Hrana, plus de 300 prisonniers croupissent toujours dans les geôles iraniennes, dont la moitié sans aucun chef d’accusation.
Parmi eux, de nombreuses femmes, étudiantes ou militantes des droits de l’homme et féministes, comme Shiva Nazar Ahari. Agée de 26 ans, cette blogueuse du site Azadizan (libération de la femme), cofondatrice du comité des journalistes iraniens pour les droits de l’homme, est considérée comme une « dangereuse » activiste par le pouvoir en place.
Arrêtée l’été dernier, puis relâchée, elle a de nouveau été incarcérée en décembre. Son crime : avoir manifesté pacifiquement dans la rue. Elle attend toujours, dans une cellule de la prison d’Evin à Téhéran, un hypothétique procès sans cesse repoussé.
Une pétition sur le web
Depuis un an, plusieurs ONG internationales, comme la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), dénoncent l’usage de la torture, physique et psychologique, dans cette prison. Pour ne pas laisser Shiva, et tant d’autres, sombrer dans l’oubli, la FIDH et Reporters sans frontières lancent, avec le Prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, une campagne de mobilisation pour la libération immédiate des prisonniers d’opinion en Iran.