TÉHÉRAN, 21 octobre 2013 (AFP) – Le chef de l’armée de l’air russe, le général Viktor Bondarev, s’est entretenu avec ses homologues iraniens lors d’une visite à Téhéran au sujet de la coopération militaire et des missiles balistiques, ont rapporté lundi les médias.
Les entretiens ont porté sur des « questions techniques de défense aériennes et anti-aériennes concernant les systèmes électroniques d’écoute, les radars et les missiles », a déclaré le général Farzad Esmaïli, responsable de l’unité anti-aérienne Khatam-ol Anbia, qui regroupe toutes les forces anti-aériennes du pays.
Il a aussi évoqué les problèmes concernant la livraison par la Russie du système anti-aérien S-300, affirmant que « lorsque les différends seront réglés, ce système pourra entrer en Iran ».
Moscou a conclu en 2007 un contrat de livraison de S-300, capables d’intercepter en vol des avions ou des missiles, d’un montant de 800 millions de dollars. Mais ce contrat a été annulé en 2010 par la Russie en application d’une résolution de l’ONU sur de nouvelles sanctions infligées à Téhéran en raison de son programme nucléaire controversé.
L’Iran a réclamé des dédommagements pour l’annulation de ce contrat.
M. Bondarev a également rencontré lundi, le chef de la force aéro-spatiale des Gardiens de la révolution, le général Amir-Ali Hadjizadeh, qui lui a remis un exemplaire du drone iranien « Yassir », dérivé du modèle américain ScanEagle, selon le site officiel des Gardiens de la révolution Sepahnews.com.
Le drone de reconnaissance « Yassir » (« facilitateur » dans le sens où il peut pénétrer le coeur de l’ennemi), d’une portée de 200 km et capable de voler jusqu’à une altitude de 4.500 mètres, a été dévoilé fin septembre.
L’appareil est dérivé du ScanEagle, d’une envergure de 3 mètres et dont un exemplaire avait été capturé par l’Iran en décembre 2012. Téhéran avait affirmé avoir réussi à en percer les secrets et commencé à le reproduire.
M. Hadjizadeh a également remis à M. Bondarev « une vidéo de la surveillance des forces étrangères (américaines, ndlr) dans le Golfe persique », a ajouté Sepahnews.
L’Iran et la Russie ont développé ces 20 dernières années une coopération militaire importante avec notamment la livraison de chasseurs bombardiers ou différents équipements militaires à l’Iran.