
Avec l’AFP – Le ministre de l’Economie demande aux entreprises françaises de ne pas se précipiter en Iran.
Emmanuel Macron ne veut pas que les entreprises françaises soient prises en faute comme se fut le cas du BNP Paribas. Le ministre de l’Economie leur a donc demandé de ne pas se précipiter en Iran, qui vient de conclure un accord nucléaire avec les grandes puissances.
« La précipitation n’est pas une réponse à la naïveté », a-t-il déclaré lors d’une audition à l’Assemblée nationale. « Je ne veux pas qu’on reproduise des cas du type BNP Paribas » qui pourraient avoir lieu avant l’entrée en vigueur du texte, a-t-il souligné.
La banque française BNP Paribas a été condamnée en 2014 à payer 8,9 milliards de dollars d’amende pour avoir fait transiter de 2004 à 2012 par les Etats-Unis de l’argent au nom de clients soudanais, cubains et iraniens, en violation des embargos contre ces pays.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé mardi qu’il se rendrait « la semaine prochaine » en Iran, alors que le vice-chancelier et ministre allemand de l’Economie Sigmar Gabriel s’y est rendu dès lundi. Une délégation du Medef doit pour sa part s’y rendre fin septembre.
« Mon homologue Sigmar Gabriel s’est rendu ce week-end en Iran, ce qui est une réaction très rapide », a déclaré Emmanuel Macron. Mais « il faut regarder le calendrier de l’accord », a-t-il ajouté. « On n’aura rien avant la fin de l’année, le début de l’année prochaine ».
Malgré les appétits économique que suscite l’accord, conclu la semaine dernière entre Téhéran et les grandes puissances après des années de négociation, les pronostiques sur une relance de l’économie iranienne ne sont pas aussi rose que le laisse entendre le gouvernement iranien et certains milieux qui sous l’apparence de chercheurs ou d’universitaires font du Lobby en France pour la théocratie iranienne.