Iran Focus, 6 juin 2005 – The Hill, le journal du Congrès américain a publié un article la semaine dernière intitulé « les parlementaires font avancer une ligne plus dure sur lIran ».
« Les membres du Congrès se préparent à adopter une ligne plus dure sur lIran en renforçant les sanctions. Limpulsion pour une action législative est telle que le gouvernement a fait savoir sa préoccupation aux puissants présidents de commission. Mais les débats passionnés restant de mise sur la question, il nest pas certain que les parlementaires rongeront leur frein plus de quelques mois. Un projet de loi sur lIran de la représentante Ileana Ros-Lehtinen (Rép. Floride) a attiré 263 co-sponsors avant la suspension des travaux bien au-delà de la majorité de 218 voix nécessaires pour être adopté à la Chambre. Le sénateur Rick Santorum (Rép. Pennsylvanie), un candidat possible pour 2008, a présenté un projet de loi similaire à la version de Ros-Lehtinen.
Le chef de la minorité à la Chambre, Nancy Pelosi (Dém. Californie) a récemment signé ce projet, qui bénéficie aussi dun soutien substantiel des Républicains, y compris le numéro deux de la majorité Eric Cantor (Rép. Virginie). « Jai bon espoir que cest quelque chose que le leader de la majorité et les autres considèreront allant dans le même sens que ce que nous essayons de faire pour le développement de la liberté et de la démocratie », a-t-il affirmé.
Certains artisans du projet avaient espéré pouvoir faire passer la loi avant lélection présidentielle du 17 juin en Iran pour faire pression sur le régime. Le Conseil des gardiens iranien a empêché de très nombreux candidats réformateurs de se présenter, comme il lavait fait pour les législatives lan dernier. LIran est devenu une préoccupation majeure en matière de politique étrangère pour ladministration, qui laccuse de poursuivre un programme darmes nucléaires.
A la conférence le mois dernier du comité israélo-américain des affaires publiques (AIPAC), lIran a été un des principaux sujets débattus. Le puissant lobby avait mis en place une présentation dramatique multimédia arguant que lIran « cherche à se doter de larme nucléaire » et a discuté sur « la manière de larrêter ». AIPAC a envoyé 4500 membres au Capitole pour son travail de lobby sur les parlementaires et ils font pression en faveur de la législation sur lIran.
Selon un assistant républicain, les parlementaires soutenant le projet « veulent certainement coopérer avec le président » et espèrent utiliser la législation comme un levier pour faire pression sur les alliés européens qui négocient avec lIran. Mais lassistant a déclaré que « ça se fera fin juillet-août alors que la preuve» que lIran poursuit un programme nucléaire « se renforce ».
La sous-commission sur le Moyen-Orient et lAsie centrale, que préside Ros-Lehtinen, a approuvé son projet de loi en avril.
Il y a eu des démonstrations de soutien similaires pour la loi sur lIran au Sénat. Le projet de Santorum compte 25 co-sponsors de tout léventail politique. Le sénateur Sam Brownback (Rép. Kansas), un autre présidentiable pour 2008, a déclaré au Hill quil préparait son propre projet de loi et qualifiait lIran de « la question étrangère sans doute la plus pressante que nous ayons à affronter ». « Cest un régime dangereux », a affirmé Brownback, « et il nest pas soutenu par sa population ».
Le projet de loi de Ros-Lehtinen élaborerait un code de lois des sanctions sur lIran, limiterait une dispense présidentielle des sanctions à six mois, autoriserait le président à geler laide des pays investissant dans lindustrie pétrolière iranienne et autoriserait le président à apporter une aide financière et politique aux groupes favorables à la démocratie et opposés au gouvernement de lIran. Pendant ce temps, les Européens ont dit vouloir porter la question au Conseil de sécurité de lONU si lIran exécutait sa menace de reprendre son enrichissement de luranium.