Iran focus, Téhéran, 24 juin En ce jour de scrutin présidentiel, les Iraniens ne semblent pas vouloir répondre à lappel des urnes doù jaillira le prochain président de la théocratie.
Daprès les correspondants dIran Focus sur place et les multiples témoignages recueillis à travers le pays, jusquà 11h00 du matin, la participation se faisait désirer, et la tendance au boycott était manifeste, tant dans la capitale quen province.
A titre dexemple à Téhéran, des quartiers comme Geisha ou Amirabad, et dans la ville de Karadj, les électeurs ne dépassaient pas les doigts des deux mains.
Ayant fait lexpérience amère du premier tour, les autorités semblent avoir préparé des mises en scènes dans certains points de vote depuis lesquels la télévision officielle a diffusé des reportages qui contrastent totalement avec le climat général du pays.
« Jai dû attendre vingt minutes que quelquun vienne voter », se plaint une vieille femme en tchador noire dans un quartier de Téhéran. « Mais ils ne mont pas laissée entrer. Cest un quart dheure plus tard quand ma voisine est arrivée quon a pu entrer à trois dans le bureau de vote. Ils voulaient quon fasse une file. Vous comprenez si je ne vote pas, ils vont me couper la pension », ajoute cette retraitée aux revenus très modeste.
Une jeune femme brave linterdiction de faire campagne et distribue des posters de Rafsandjani. « Je ne vote pour personne. Vous ne devriez pas voter non plus. Je fais ça pour gagner un peu dargent. Je ne leur fais pas du tout confiance ».
Les informations venant de Chiraz, Ahwaz, Ghaemchahr, Hamedan, Neka, Roudsar, Bandar Abbas, Siahkal et Khorramabad indiquent une forte abstention à léchelle du pays.