Iran Focus, Téhéran, 26 juin – Les marchés financiers iraniens ont réagi négativement à lélection de lultra conservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence, faisant craindre à des fuites de capitaux et des ventes massives.
« Nous avons fait face à de nombreuses incertitudes ces dernières semaines », déclare Hossein Abdoh-Tabrizi, président de la bourse de Téhéran dans une interview téléphonique. « Les marchés ont réagi négativement, mais nous espérons quil ne sagit que dun phénomène provisoire ».
Lindex de la bourde a enregistré une perte record de 126 points samedi à lannonce de la victoire de Ahmadinejad.
« Linstabilité récente sur le marché des capitaux est due à des facteurs psychologiques », expliquait samedi Haidar Mostakhdemine Hosseini, le vice-ministre iranien de léconomie et des finances.
Les invectives dAhmadinejad du style « les activités de la bourse représentent une forme de jeu de hasard, et lislam interdit le jeux de hasard » ont fait leffet dune bombe chez les investisseurs.
Les attaques dAhmadinejad et des ses proches contre léconomie de libre marché, ses discours de campagne sur les « entrepreneurs suceurs de sang », « le vol en plein jour des profiteurs », et les promesses dune approche plus idéologique des investissements étrangers et des relations avec loccident ont effrayé les milieux daffaires iraniens et les investisseurs étrangers en passe de se réduire.
Un allié majeur dAhmadinejad a pris à mal les opérateurs et les boursiers qui « créent des fluctuations par leurs malversations ».
« Les fluctuations de la bourse sont londe de choc du grand séisme créé par la volonté du peuple », a estimé Mohammad Khoch-Chehreh, un ténor du groupe dAhmadinejad, Abadgaran.
« Ceux qui font des malversations et causent les fluctuations du marché doivent y mettre fin et rejoindre le peuple », a menacé Khoch-Chehreh, largement considéré comme le premier conseiller économique du nouveau président, sur un ton qui va alimenter les craintes sur les marchés en Iran.
Khoch-Chehreh, qui siège à la commission des affaires économique du parlement iranien, a mis en garde les hommes daffaires de ne pas « tramer de complot » contre le nouveau président.
« Les actions de ceux qui opèrent des malversassions dans les marchés boursiers ne seront pas pardonnés. Le ministère des renseignements et de la sécurité (la police secrète) doit enquêter dans les activités néfastes des gangs politiques à la bourse », a-t-il lancé.
Khoch-Chehreh a ajouté quil y avait un « taux considérable de délits dinitiés », espérant que le nouveau gouvernement « nettoierait les marchés financiers ».