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Iran – La fête du feu, veille du dernier mercredi de l’année, cauchemar pour la dictature

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Tcharshanbé Soury est une ancienne tradition iranienne qui suscite l’inquiétude du régime iranien. La veille du dernier mercredi de chaque année, les Iraniens allument des feux devant leurs maisons ou dans leurs rues, se tiennent la main et tournent autour ou sautent par-dessus. Cette tradition est millénaire. Pour un régime religieux théocratique misogyne comme celui des mollahs d’Iran, cette coutume est prohibée, car elle rassemble le peuple et engendre des chants et des flammes. Mais surtout après les nombreux soulèvements de grande ampleur de ses dernières années, dont le dernier qui durent depusi six mois, cette tradition populaire devient effrayante pour le pouvoir.

Tcharchanbé Soury, comme Norouz, Mehregan et de nombreuses autres traditions iraniennes, est prise en otage par le régime médiéval iranien. Après 40 ans de lutte contre ce régime, on sait qu’il ne comprend que le langage de la force et de la détermination, comme celui du feu. Tcharchanbé Soury, comme Norouz, Mehregan et de nombreuses autres traditions iraniennes, a marqué l’histoire iranienne comme le point de confrontation entre les forces du bien et du mal.

Le régime actuel en Iran veut que les Iraniens oublient leurs traditions, leur histoire et leurs croyances, et les remplace par le désespoir, la tristesse, le fondamentalisme et l’obscurantisme.

Dans les circonstances actuelles où toutes les occasions sont bonnes pour défier la dictature des mollahs, cette année plus que jamais les Pasdaran craignent les conséquences ce mardi. Ceci d’autant plus que les unités de la résistance ont lancé à travers le pays des appels à célébrer le plus vivement possible Tcharchanbé Soury, par des activités anti-régime et en mettant le feu aux symboles du pouvoir despotique, dans chaque ville et village.

Cette année la célébration de cette fête du feu est fusionnée est la volonté de renverser le régime pour plusieurs raisons :

Depuis six mois, un soulèvement a lieu en Iran, qui ne s’arrête pas malgré la répression violente. Sa longue durée montre que les Iraniens sont déterminés à renverser ce régime.

Les jeunes du soulèvement sont constitués dans des unités de résistance et multiplient les actions contre le régime.

Les dignitaires du régime sont inquiets et effrayés et multiplient les appels à la vigilence. Un Imam pour les prières de vendredi de la ville de Tabriz, a déclaré : « Veuillez surveiller les enfants. Cette année est plus dangereuse. Il est possible que les ennemis abusent du Tcharchanbé Soury. » Un autre Mollahs Imam de la ville d’Ardestan a demandé que la cérémonie de Tcharchanbé Soury soit déplacée hors de la ville !! Radan, chef des forces de sécurité répressives, qualifie cette année d’année spéciale.

Le QG social de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran a annoncé dans son communiqué du 1er mars la tenue d’une campagne nationale de Tcharchanbé Soury en lien avec le soulèvement et la révolution démocratique du peuple iranien. « Ce mercredi, nous rendons hommage aux martyrs du soulèvement, nous accueillons Nowruz et la nouvelle année et nous renverserons Khamenei. »

Cette campagne lancé le 5 mars a débuté par des manifestations nocturnes dans les villes d’Iran y compris dans la capitale Téhéran et des centaines d’affiches de propagande du régime ont été incendiées.

Selon des informations fiables de l’intérieur du régime publié par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), les mesure les plus importants des organes répressifs pour faire face à « d’éventuels troubles » pour la traditionnelle Fête du feu qui se tient la nuit du dernier mardi de l’année iranienne [qui se termine le 20 mars] sont les suivants :

1- Etat d’alerte à 100% de la police, du corps des pasdarans, de la milice du Bassidj et des services de renseignement du lundi 13 mars au samedi 18 mars. Cet état d’alerte comprend aussi l’ensemble des unités et organes subordonnés.

2- La police est chargée de la sécurité et de l’ordre en ville. Les pasdarans et la milice du Bassidj jouent un rôle de soutien et le ministère du renseignement exécute ses propres missions.

3- A Téhéran, la 27e division, les brigades de commandos « Al-Zahra » et « Al-Mohammad», 5 unités de sécurité et l’unité Fatahine sont toutes en alerte dans leurs centres.

4- Les bataillons « Imam Ali » des quartiers de Téhéran seront chargés de lancer des patrouilles dans leur secteur.

5- Les bataillons « Beit al-Moghadass » sont stationnés dans les secteurs des centres du Bassidj pour les protéger et aussi pour être présents dans leur zone de protection.

6- Chaque commissariat, en coordination avec son propre secteur, emploie des miliciens du Bassidj (4 à 6) pour une patrouille conjointe sous le nom de Razavioun.

7- Il y a 21 000 agents de police prêts et 24 000 pasdarans et bassidjis stationnées dans 250 points « vulnérables ».

8- Les patrouilles de police sont effectuées en voiture, à moto et à pied. Les agents de ces patrouilles sont fournis par les commissariats, des unités d’urgence et les unités spéciales.

9- La police FATA (Espace de production et d’échange des informations) surveille l’espace virtuel et se concentre sur les appels passés dans les réseaux sociaux. Elle identifie des lieux de regroupement des jeunes afin que les forces de police soient déjà stationnées sur place et empêchent la formation de rassemblements.

10- Les points de contrôle de la police de la circulation (guidage et conduite) sont établis sur les routes principales et les goulets d’étranglement dans un plan général. Si nécessaire, elle isolera différents itinéraires et points échappant au contrôle des forces répressives, pour y faire intervenir les unités d’urgence ou les unités spéciales.

11- Les forces de police de la « sécurité publique » en uniforme et en civil sont stationnées à différents endroits pour envoyer en permanence des rapports sur la situation ; le commandement supérieur enverra des forces en fonction de leurs rapports.

12- Les forces en formation (élèves de police gradés et officiers de police) sont utilisées comme aide et incluses dans la combinaison des patrouilles à pied et motorisées.

13- La mission des forces à Téhéran : empêcher la formation de rassemblements, protéger et garder les lieux sensibles et les bâtiments officiels, identifier et arrêter les émeutiers organisés, les principaux meneurs et les graffiteurs de slogans.

14- La célébration de la fête du feu doit être centrée sur les ruelles et les quartiers et du fait que la circulation a lieu dans les rues et les passages, aucune artère, place ou rue ne doit donner lieu à la célébration de la Fête du feu le dernier mardi de l’année.

Malgré toutes ces mesures draconiennes le régime ne pourra venir a bout des unités de résistance et d’une jeunesse déterminée prêts à payer le prix de la liberté.

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