Dans des conditions où la pollution de l’air persiste dans certaines grandes villes, dont Téhéran, Ispahan et Arak, malgré la neige et la pluie dans diverses régions d’Iran, les autorités iraniennes ont admis que cette pollution était causée par la combustion du mazout dans les centrales électriques.
Les autorités provinciales de Téhéran ont émis des avertissements concernant la pollution atmosphérique persistante et le danger pour les nourrissons et les personnes âgées. Cela se produit alors que Téhéran a connu de la neige et de la pluie ces derniers jours.
Selon un rapport de l’agence de presse du régime ISNA du 5 mars, le Centre de surveillance de la pollution atmosphérique de la province de Téhéran a annoncé dans un communiqué que la pollution de l’air dans la capitale se poursuivrait jusqu’au matin du jeudi 8 mars.
Selon ce rapport, dans la nuit précédant la matinée du 5 mars, l’indice moyen de la qualité de l’air a atteint 128 et la concentration de particules polluantes a augmenté, posant « des conditions malsaines pour les groupes sensibles ».
Dans cette annonce, il est recommandé aux « enfants et aux personnes âgées » d’« éviter les activités de plein air », et aux autres citoyens de « s’abstenir de déplacements inutiles avec des véhicules personnels ».
Un rapport d’Arak (centre de l’Iran) montre qu’un groupe d’habitants s’est rassemblé pour protester contre l’utilisation du mazut dans la centrale électrique de Shazand, qui provoque une pollution continue de l’air dans la province centrale. Ils ont scandé des slogans en signe de protestation. Les habitants d’Arak avaient déjà protesté contre la pollution atmosphérique persistante.
Des rapports en provenance d’Ispahan indiquent également que l’air d’Ispahan a été pollué ces derniers jours.
L’agence de presse Tasnim, citant Mansour Shishehforoush, directeur de la gestion des crises de la province d’Ispahan, a rapporté que l’intensification de la pollution de l’air à Ispahan est causée par la poursuite des incendies de mazut dans la centrale électrique de Montazeri.
Selon le directeur de la gestion de crise de la province d’Ispahan, avec la baisse des températures, le ministère de l’Énergie et du Pétrole a décidé de brûler du mazut dans la centrale électrique de Montazeri.
Une enquête menée par des experts en changement climatique de l’Université de Téhéran et de l’Université de Houston, aux États-Unis, à l’aide d’images satellite, a révélé que la consommation de mazut et de diesel en Iran est nettement plus importante que ce qui était initialement estimé. Le principal facteur contribuant à la pollution de l’air en Iran est l’utilisation de mazut de qualité inférieure et de diesel contenant des niveaux de soufre dépassant les normes établies. Cette recherche souligne l’impact considérable des sources de carburant de mauvaise qualité sur la qualité de l’air du pays.
L’intensification de la pollution atmosphérique dans les grandes villes iraniennes, qui a suscité de nombreuses critiques à l’encontre de l’Organisation pour l’environnement, est la cause la plus importante et la plus fondamentale de la pollution atmosphérique.
Le mazut et le diesel produits en Iran ne répondent pas à la qualité requise et, pour cette raison, le gouvernement iranien ne peut pas les exporter. Sans appliquer de lois sur la qualité de l’air, ils continuent de les utiliser dans les centrales électriques.