AFP, Téhéran, 5 octobre – La Grande-Bretagne a démenti avec force mercredi les accusations « incorrectes et irresponsables » publiées par la presse iranienne l’impliquant dans les récentes violences dans la région à majorité arabe du Khouzistan (sud-ouest de l’Iran).
« La couverture d’informations en Iran notamment sur une implication présumée de la Grande-Bretagne dans les explosions et violences au Khouzistan a cessé d’être objective et ne rapporte pas de manière professionnelle les faits sur le terrain », affirme, non sans irritation, l’ambassade britannique à Téhéran.
« Au lieu de cela (une couverture objective), certains journaux publient des informations infondées. Leurs sources sont ambiguës et aucune preuve n’a été mise en avant pour de telles allégations », écrit-elle dans un communiqué.
La presse conservatrice iranienne a récemment publié des informations accusant des agents britanniques basés dans le sud de l’Irak d’implication dans la série d’attentats dans la province du Khouzistan avant l’élection présidentielle de juin.
Le 1er octobre, le chef du parquet du Khouzistan Seyed Khalil Akbar Al-Sadat, cité par le quotidien Kayhan, a affirmé que les auteurs des attentats séparatistes meurtriers avaient reçu des formations en Grande-Bretagne et au Canada.
Le 10 juin, quatre attentats revendiqués par trois groupes séparatistes arabes ont fait huit morts et environ 90 blessés à Ahvaz, capitale de la province pétrolifère du Khouzistan. Ils sont survenus après des heurts ethniques impliquant la communauté arabe et la police.
« Les accusations publiées dans Kayhan sont incorrectes et irresponsables », a indiqué l’ambassade britannique en réitérant la condamnation par Londres de « tous les actes de terrorisme » et sa « sympathie » pour la perte de vies humaines à Ahvaz.
Selon elle, « les forces britanniques ne sont pas intervenues dans les affaires internes iraniennes (…) et ne fournissent aucune forme d’assistance à un quelconque groupe dissident du Khouzistan en Irak ».
Ces derniers mois, des responsables iraniens ont accusé les forces britanniques basées dans le sud de l’Irak de soutenir les séparatistes arabes en Iran.