Iran Focus, Paris, 1er février Mardi, la principale coalition dopposition a appelé la communauté internationale à cesser sa « politique de complaisance » et à soutenir à la place « un changement démocratique de régime » en Iran.
Dans son siège dAuvers-sur-Oise, la dirigeante de lopposition iranienne, Maryam Rajavi, a déclaré à des journalistes que lIran était réellement déterminé à obtenir larme nucléaire.
« En faisant monter au pouvoir Ahmadinejad, le régime iranien a fait un choix stratégique : Garantir la survie des mollahs en obtenant larme nucléaire, en dévorant lIrak et en manifestant son hostilité au processus de paix dans la région», a déclaré Radjavi, qui a été élue président par le Conseil national de la Résistance iranienne.
« Ce régime na pas de choix intermédiaire : sil recule dun pas, il va vers sa chute.», a ajouté Maryam Radjavi, dont lorganisation a été la première à révéler en 2002 les activités nucléaires secrètes de Téhéran.
Elle était accompagnée par le britannique Lord Russell-Johnston, le sénateur français Jean-Pierre Michel, le sénateur belge Patrick van Krunkelsven et par leurodéputé Paulo Casaca. Ces derniers ont formé un panel qui a appelé dune seule voix lUE à retirer létiquette de terroriste du principal mouvement iranien dopposition, les Moudjahidin du peuple.
La dirigeante de lopposition iranienne a déclaré avoir adressé un courrier aux cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et aux chefs dEtats de lUnion Européenne dans lequel elle se félicite de la décision portant sur la nécessité dun référé du dossier nucléaire du régime iranien devant le Conseil de Sécurité de lONU.
« Il est temps maintenant dadopter une nouvelle politique en faveur du peuple iranien et de sa résistance, et de soutenir un changement démocratique en Iran», a-t-elle indiqué.
« Peut-on encore empêcher les mollahs dobtenir la bombe atomique et éviter une autre guerre dans cette région ? La communauté internationale, se trouve devant un choix délicat : Continuer le compromis avec les mollahs et aboutir à la guerre, ou la fermeté pour écarter les obstacles au changement. ».
Maryam Radjavi a prévenu que dici la fin de lannée 2007, Téhéran aura produit du plutonium utilisable dans la fabrication dune bombe atomique.
Elle a précisé que son ingérence dans lIrak voisin constituait une menace encore plus grande. « Aujourdhui la dictature religieuse utilise sa position en Irak pour faire reculer les pays occidentaux sur le nucléaire. Cette avancée en Irak a encouragé le régime à reprendre le slogan démagogique appelant à éliminer Israël. La démocratie en Irak et la paix au Proche-Orient sont dangereuses pour les mollahs ; cest pourquoi ils font tout pour sy opposer. »
Mme Radjavi a assuré quelle napprouvait ni la complaisance ni une intervention militaire étrangère en Iran comme solution. «La guerre nest pas lalternative de la complaisance, cest sa suite logique. Je pense qu’il y a une troisième voie, et c’est un changement démocratique en Iran par le peuple et sa Résistance ».
« Le Conseil national de la Résistance iranienne constitue une coalition de forces démocratiques qui demandent une république basée sur la séparation de la religion et de lEtat. Nous avons appelé à plusieurs reprises à des élections libres sous légide de lONU. Ce que les mollahs n’ont jamais accepté. Le CNRI sengage, dans un délai maximum de 6 mois après le renversement du régime, à organiser des élections libres pour une assemblée constituante et législative, et à confier la gestion du pouvoir aux élus du peuple. Nous voulons un Iran pacifique, sans armes de destruction massive et nous chercherons à reconstruire notre pays détruit par les mollahs en développant la coopération avec les différents pays du monde», a-t-elle affirmé.
Maryam Radjavi a déclaré que pour régler cette crise, la communauté internationale devait immédiatement porter le dossier nucléaire de Téhéran au Conseil de Sécurité, imposer un embargo en pétrole, en armes, en technologie ainsi que des sanctions diplomatiques. Elle devait aussi enquêter sur les crimes contre lhumanité commis par la théocratie religieuse contre le peuple iranien et sur les actes terroristes que le régime commet hors dIran et dans un tribunal international. Elle devait enfin retirer létiquette de terroriste des Moudjahidine du peuple et apporter son soutien au CNRI.