Iran Focus : 11 novembre – 500 juristes, avocats et politiciens internationaux ont pris part hier à une conférence dans la capitale française pour débattre de la nécessité de distinguer le terrorisme de la résistance légitime à une dictature.
La conférence internationale sest tenue à linvitation de neuf institutions juridiques et de défense des droits de lhomme de divers pays européens.
Neuf éminents experts en droit international, dont le Pr. Eric David, président du centre de droit international de Bruxelles, le Pr. Henri Labayle, Pr. de droit européen à luniversité de Pau, et le Pr. Bill Bowring, directeur de linstitut de recherches sur les droits de lhomme et la justice sociale de Londres, ont présenté leurs avis juridiques à la conférence. Utiliser la désignation de terroriste contre le principal groupe dopposition iranien, lOrganisation des Moudjahidine du peuple dIran (OMPI),et le mettre sur une liste noire d’organisations terroristes, violent le droit européen et international.
Maryam Radjavi, linvitée dhonneur à la conférence, a déclaré aux participants que « la marque de terroriste contre les Modjahedines du peuple est une erreur politique fatale qui sape la lutte contre le terrorisme et lintégrisme. Elle aggravera les violations des droits de lhomme en Iran. »
On compte parmi les orateurs lex-Premier ministre algérien, Sid Ahmed Ghozali, lancien chef de la DST, Yves Bonnet, et des parlementaires de France, de Grande-Bretagne, du Danemark, de Norvège, dAustralie et dIrak.
Le Pr. Jean-Yves de Cara (président de lInstitut de droit international de Paris) a également lu un avis juridique au nom de Lord Slynn of Hadley (ancien juge à la Cour de Justice Européenne).
Ces consultations juridiques sattachaient à ce que les experts appellent « les violations de procédures, du droit à la défense, du principe de présomption dinnocence, du droit international humanitaire, du droit légitime de résister à la tyrannie et à loppression, et de la Convention européenne des droits de lhomme », quand lOMPI a été inscrite sur la liste.
Mashan Aljabouri, député du nouveau parlement irakien et secrétaire général du Partie Watan, assistait à la conférence à la tête d’une délégation de personnalités politiques irakiennes. Il a déclaré à la tribune que la présence de lOMPI en Irak était le plus grand obstacle au développement de lintégrisme.