IranIran (actualité)Présence d’un haut responsable iranien aux USA

Présence d’un haut responsable iranien aux USA

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The Washington Times, 19 avril – De Nicholas Kralev – Hier, l’administration Bush était embarrassée pour expliquer la présence inaccoutumée à Washington d’un dirigeant politique iranien qui s’est introduit aux Etats-Unis dans des circonstances mystérieuses, apparemment pour assister à une conférence.

Le département d’Etat a déclaré que Mohammad Nahavandian, conseiller en économie et en technologie du négociateur nucléaire en chef de l’Iran, Ali Larijani, « n’est pas ici pour rencontrer des hauts responsables du gouvernement américain ».

Cependant, l’ancien président iranien Ali Akbar Hashemi Rafsandjani a affirmé hier que M. Nahavandian avait reçu « une invitation pour participer à une conférence en Amérique organisée par des savants américains ».

« J’ai entendu dire qu’il avait mené des pourparlers officiels à Washington mais l’Iran nie de telles affirmations », a-t-il dit lors d’une conférence de presse au Koweït sans fournir plus de détails.

Russ Knocke, porte-parole du département de la sécurité intérieure, a déclaré hier soir : « Nous sommes au courant de cette affaire et continuons de la suivre de près ».

Le porte-parole du département d’Etat Sean McCormack a été incapable d’expliquer comment M. Nahavandian était entré dans le pays, affirmant simplement : « Nous n’avons aucune trace de l’émission d’un visa pour une personne portant ce nom ».

« Il existe deux autres façons » pour un étranger d’entrer aux Etats-Unis sans visa, selon M. McCormack. « La première est d’être un résident permanent légal et de détenir un permis de travail. L’autre est d’être en possession d’un passeport d’un pays faisant partie du programme d’exemption de visa. »

Actuellement, 27 pays, la plupart d’Europe de l’ouest, participent à ce programme.

M. McCormack n’a pas fourni de détails mais a promis de s’occuper de l’affaire.

Hier, la plupart des hauts responsables enquêtaient sur l’hypothèse selon laquelle M. Nahavandian est en possession d’un permis de travail obtenu il y a plusieurs années, probablement lorsqu’il était étudiant ici, comme l’affirment des sources en Iran.

Mais même si M. Nahavandian a obtenu un permis de résidence permanente à l’époque, il n’est pas certain que celui-ci soit encore valable aujourd’hui.
Les détenteurs d’un permis de travail doivent passer au moins la moitié de l’année aux Etats-Unis pour conserver leur statut légal. Toutefois, un haut responsable a affirmé qu’il y avait certains moyens de conserver son permis de travail sans pour autant remplir cette condition.

Il est également possible, d’après un autre responsable, que le permis de travail de M. Nahavandian n’ait jamais été annulé malgré son apparente longue absence des Etats-Unis et que l’officier à l’immigration qui l’a reçu à son arrivée il y a presque deux semaines n’ait pas pu établir à quand remontait la dernière visite de cet homme dans le pays.

Un troisième responsable a suggéré que, même si M. Nahavandian avait un permis de travail, celui-ci pouvait lui être retiré.

La visite d’un responsable politique iranien relativement important à Washington est très inhabituelle, étant donné que les deux pays n’ont pas de relations diplomatiques depuis la Révolution islamique de 1979 et la crise des otages de 444 jours à l’ambassade américaine à Téhéran.

Les diplomates iraniens sont autorisés à accéder aux Nations Unies à New York, mais leurs déplacements sont limités à un rayon de 40 km autour de la ville.

L’administration Bush et le régime du nouveau président iranien Mahmoud Ahmadinejad échangent une rhétorique virulente pendant que l’Occident tente de persuader Téhéran d’abandonner son programme d’armes nucléaires suspecté.

M. Nahavandian, dont la visite a été révélée la première fois par le Financial Times, est également président de la Chambre du commerce et de l’industrie à Téhéran et directeur du Centre national pour les études de la mondialisation.

La Maison Blanche a autorisé l’ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad, à mener des négociations directes avec l’Iran mais le sujet de ces discussions sera limité à la situation en Irak, laissant la question nucléaire aux Européens.

D’influents membres du Congrès, dont le président républicain de la Commission des relations étrangères du Sénat, Richard G. Lugar, suggèrent que l’administration prenne directement contact avec les Iraniens.

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