Reuters, Téhéran, 21 avril – Renault étudie les demandes de Téhéran sur les exportations de la Logan qui doit être produite sous le nom de L90 dans des usines iraniennes mais le constructeur juge que les droits de douane imposés par d’autres Etats constituent un obstacle, déclare un responsable de Renault sur place.
L’Iran veut pouvoir assurer 20% des exportations de la L90, ont déclaré des responsables du pays.
Alimadad Kalali, porte-parole de la coentreprise iranienne du constructeur, Renault-Pars, précise que le fait que l’Iran ne soit pas membre d’accords commerciaux avec les pays voisins constitue un obstacle aux exportations.
« Nous avons dit vouloir réaliser le désir de l’Iran d’avoir une part de 20% des exportations. Cependant, nous n’avons encore rien promis », a-t-il déclaré à Reuters.
« Le problème principal est que l’Iran n’est pas membre de d’accords régionaux (économiques) et qu’il y a des droits de douanes élevés sur les exportations de l’Iran vers les pays d’Asie centrale, la Turquie et les pays arabes », a-t-il ajouté.
Ces droits de douanes réduiraient la compétitivité de la L90 dans ces pays, estime-t-il, ajoutant qu’une des solutions possibles serait d’exporter des composants automobiles plutôt que des voitures assemblées.
Mais le porte-parole de Renault juge qu’un accord exigerait des concessions de la part de l’Iran, sans préciser lesquelles.
Renault a créé Pars, une coentreprise avec un constructeur local, afin de produire la Logan à partir de cette année en Iran.
La Logan ou L90 est déjà fabriquée par Renault en Roumanie et constitue un pan clé de sa stratégie pour doper ses ventes dans les marchés émergents.
Elle constituerait le premier grand investissement étranger direct dans l’industrie automobile iranienne depuis la Révolution islamique de 1979.
La coentreprise a signé des contrats de l’ordre de 600 millions d’euros avec les entreprises locales pour la fourniture de pièces détachées.