The Daily Telegraph, 13 juillet – De Con Coughlin, rédacteur en chef défense et sécurité Perchées dans les montagnes qui délimitent la frontière nord dIsraël avec le Liban, les troupes israéliennes ont passé cette année à jouer un jeu mortel du chat et de la souris avec des combattants soutenus par lIran appartenant à la milice radicale islamique du Hezbollah.
Lors dune visite plus tôt cette année dans cette zone frontalière fortement contestée, il était évident que dans certains secteurs clés le long de la frontière de 100 kilomètres, les positions défensives dIsraël étaient à moins de 50 mètres de leurs adversaires du Hezbollah.
Les soldats israéliens postés sur la ligne de front ne nourrissaient aucune illusion quant aux intentions meurtrières du Hezbollah.
« Il ny a rien quils désirent plus que de kidnapper un soldat israélien », ma confié un haut officier de larmée israélienne. « Cest exactement le genre de publicité dont ils rêvent. Chaque fois que nous sortons en patrouille, nous savons que nous pouvons tomber dans une embuscade du Hezbollah. »
Hier, les prédictions de lofficier se sont avérées exactes, le Hezbollah ayant annoncé quil avait pris en otages non pas un mais deux soldats israéliens pendant un raid dans le nord dIsraël portant le nom de code « promesse tenue ».
Les commandants militaires israéliens sont de plus en plus inquiets concernant les activités du Hezbollah dans le sud du Liban depuis que la Syrie a été forcée de retirer ses forces lannée dernière. Ces derniers mois, le Hezbollah a construit un réseau de tours de contrôle sophistiquées et de stations de surveillance le long de la frontière avec Israël.
Ces nouveaux équipements, qui coûtent des dizaines de millions de livres sterling, ont été financés par lIran. Les officiers israéliens rapportent des visites fréquentes de hauts responsables militaires iraniens venant inspecter ces nouvelles installations et donnant des conseils aux commandants du Hezbollah.
Bien que le Hezbollah prétende être un parti politique libanais, il continue de fonctionner comme une milice indépendante et armée dans le sud du Liban où il a été établi à lorigine dans les années 1980 par les gardiens de la révolution de lIran.
Le Hezbollah continue de bénéficier de liens étroits avec lIran au point que les commandants israéliens considèrent la frontière nord comme leur « ligne de front » avec lIran.
Ces derniers mois, les miliciens du Hezbollah ont tenté plusieurs fois mais sans succès de kidnapper des soldats israéliens. Lors dun incident plus tôt cette année, 20 miliciens du Hezbollah ont fait une descente dans une ferme proche de la frontière pensant que des soldats israéliens y avaient trouvé refuge. Ils ont été victimes dun plan élaboré manigancé par larmée dIsraël où la plupart des combattants du Hezbollah ont été tués dans la fusillade qui a suivi.
Jusquaux enlèvements dhier, le Hezbollah pouvait agir dans une impunité relative dans le sud du Liban parce quIsraël était désireux de créer de bonnes relations avec le nouveau gouvernement libanais. Ceci a empêché les Israéliens dagir de façon préventive afin de contrecarrer la menace posée par le Hezbollah.
Israël ne devrait pas être freiné dans sa réponse aux enlèvements dhier, même si les deux soldats israéliens sont probablement à lheure actuelle cachés dans un sous-sol dans la banlieue sud de Beyrouth, sous le contrôle du Hezbollah.