AFP, Londres, 12 septembre – L’Iran et la Syrie doivent travailler avec la communauté internationale si ces deux pays veulent mettre fin à leur isolement sur la scène mondiale, a déclaré le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, dans une entrevue publiée mardi par le Financial Times.
M. Annan, qui s’est entretenu récemment avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le leader syrien Bachar al-Assad, a affirmé qu’ils avaient tous les deux « très envie d’être acceptés (…) et d’avoir des relations normales avec le reste du monde », mais que l’Iran et la Syrie devaient prendre « quelque peu leurs responsabilités ».
En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, le secrétaire général de l’Onu a estimé que les grandes puissances et l’Iran « s’orientaient vers la confrontation, à moins que ne soit trouvé un moyen d’obtenir de tout le monde de faire un pas en arrière et de réfléchir ». « Mais je ne suis pas sûr de la quantité de souplesse dont chaque partie est prête à faire preuve », a-t-il ajouté.
« L’économie de l’Iran n’est pas si forte. Ils ne font pas autant de progrès que d’autres pays. Quand ils (les Iraniens) voyagent dans la région (…) ils voient comme d’autres pays, même plus petits, progressent », a-t-il ajouté.
M. Annan, dont le mandat à la tête de l’Onu se termine dans quatre mois, a également fait valoir que la violence en Irak radicalisait l’opinion au Proche-Orient. « L’Irak a véritablement créé un problème.
L’Amérique est dans une situation maintenant où elle ne peut pas rester ni partir », a-t-il déclaré.
« Quoi que fassent les Etats-Unis, le calendrier d’un retrait (…) devra créer le moins de dégts possible et ne pas générer une désintégration de l’Irak dont la région et le monde rendraient les Etats-Unis responsables », a encore déclaré M. Annan, qui a estimé, par ailleurs, que la stabilisation de la situation au Liban, après un mois de conflit armé entre Israël et le Hezbollah, pouvait être à la base d’une relance du processus de paix dans la région.