AFP, Téhéran, 27 septembre – L’Iran a adressé mercredi un nouvel avertissement au pétrolier japonais Inpex pour qu’il finalise un contrat de développement de deux milliards de dollars pour son champ pétrolier d’Azadegan, au risque sinon de le confier à une société iranienne.
« Si la réponse japonaise pour le développement de ce champ pétrolier est négative, les opérations de développement seront lancées avec des moyens nationaux », a déclaré le ministre du Pétrole Kazem Vaziri Hamaneh, deux jours avant l’expiration du délai donnée à Inpex.
L’Iran avait repoussé une nouvelle fois le 15 septembre son échéance pour la conclusion du contrat, en accordant deux semaines supplémentaires à la société japonaise.
Le développement du champ pétrolier d’Azadegan (sud) était prévu pour démarrer initialement en mars 2005, après la conclusion en février 2004 d’un accord en ce sens entre l’Iran et Inpex Corp.
Mais le contrat définitif pour le développement du plus grand champ pétrolier terrestre iranien, avec une capacité estimée à 26 milliards de barils, n’a jamais été signé.
Les Etats-Unis ont fait pression sur le Japon pour qu’il ne signe pas ce contrat, afin d’isoler l’Iran au sujet de son programme nucléaire controversé.
Le gouvernement japonais en revanche a exprimé son souhait de conclure le contrat, car l’archipel importe 15% de ses besoins en pétrole de l’Iran.
Pour sa part, Inpex a argué du fait que les champs de mine datant de la guerre Iran-Irak (1980-1988) n’avaient pas été complètement éliminés, ce que l’Iran dément.
La partie japonaise estime en outre que le montant de ses investissements doit être revu à la hausse, compte tenu du fait que le coût des équipements concernés a augmenté pendant le délai qu’ont entraîné les travaux de déminage. Mais Téhéran refuse une telle augmentation.
Le ministre du Pétrole a exclu qu’en cas de non signature du contrat, la République islamique lance un nouvel appel d’offres: « nous préférons développer le champ par nous-mêmes ».