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Extraits du discours de Bush sur l’état de l’Union 2007

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Iran Focus, Londres, 25 janvier – Le président des États-Unis, George W. Bush, a prononcé mardi son discours sur l’état de l’Union 2007 au Capitole. Voici des extraits de son discours, notamment la partie portant sur l’Iran.

Bush : Nos ennemis sont très clairs sur leurs intentions. Ils veulent renverser les gouvernements modérés et y établir des refuges sûrs depuis lesquels ils pourraient planifier et mener de nouveaux attentats contre notre pays. En tuant et en terrorisant les Américains, ils veulent forcer notre pays à se retirer du monde et à abandonner la cause de la liberté. Ils seront alors libres d’imposer leur volonté et de répandre leur idéologie totalitaire. Ecoutez l’avertissement du terroriste Zarqawi maintenant décédé : « Nous sacrifierions notre sang et nos corps pour mettre un terme à vos rêves ; ce qui est à venir est encore pire ». Oussama ben Laden a déclaré : « La mort est mieux que la vie sur cette Terre au milieu de ces incrédules ».

Ces hommes n’ont pas l’habitude de prononcer des paroles en l’air. Ils ne forment qu’un camp dans le mouvement radical islamiste. Ces derniers temps, il est devenu clair que nous faisons face à un danger grandissant provenant d’extrémistes chiites, hostiles à l’Amérique et déterminés à dominer le Moyen Orient. Nous savons que certains sont placés sous les ordres directs du régime iranien, qui finance et arme les terroristes, comme le Hezbollah, deuxième groupe seulement après Al Qaïda en termes de nombre de vies américaines volées.

Les extrémistes chiites et sunnites sont deux visages différents de la même menace totalitaire. Quel que soit le slogan qu’ils scandent, lorsqu’ils massacrent des innocents, ils poursuivent le même objectif pernicieux. Ils veulent tuer des Américains, tuer la démocratie au Moyen Orient et acquérir des armes pour tuer encore et encore de façon plus atroce.

Six ans après que notre nation ait été attaquée, j’aimerais pouvoir vous dire que le danger n’est plus. Ce n’est pas le cas. Le devoir de ce gouvernement reste d’utiliser tout moyen légal et adéquat en matière de renseignement, de diplomatie, de droit et d’action militaire pour remplir ce devoir, trouver ces ennemis et protéger le peuple américain.

Cette guerre est bien plus qu’un combat d’armes, c’est une lutte idéologique décisive où la sécurité de notre nation est en jeu. Pour triompher, nous devons anéantir toutes les conditions qui inspirent la haine aveugle et qui poussent 19 hommes à monter dans des avions et à venir nous tuer. Ce dont tout terroriste a peur, c’est la liberté humaine : les sociétés dans lesquelles les hommes et les femmes font leurs propres choix, répondent à leur propre conscience et vivent selon leurs espoirs, et non leurs ressentiments. Les hommes libres ne sont pas attirés par la violence et les idéologies malveillantes ; la plupart choisiront une voie meilleure lorsqu’on leur en laissera la chance. Nous travaillons donc pour notre sécurité en aidant les modérés, les réformateurs et les voix courageuses pour la démocratie. La grande question du jour est de savoir si l’Amérique va aider les hommes et les femmes au Moyen Orient à construire des sociétés libres et à partager les droits de toute l’humanité. Je réponds que, pour
notre propre sécurité, nous le devons.

Ces deux dernières années, nous avons observé un désir de liberté au grand Moyen Orient, ainsi que la réaction féroce de l’ennemi. En 2005, le monde a regardé les citoyens du Liban brandir la bannière de la Révolution du cèdre, ils ont expulsé les occupants syriens et choisi de nouveaux dirigeants dans des élections libres. En 2005, le peuple d’Afghanistan a défié les terroristes et élu un parlement démocratique. En 2005 également, le peuple irakien a mené trois élections nationales, a choisi un gouvernement de transition, a adopté la constitution la plus progressiste et démocratique du monde arabe et a ensuite élu un gouvernement selon cette constitution. Malgré des menaces sans fin de la part de tueurs, près de 12 millions de citoyens irakiens sont venus voter dans un élan d’espoir et de solidarité que nous ne devons jamais oublier.

Un ennemi calculateur a observé toutes ces scènes, a ajusté sa tactique et en 2006, a riposté. Au Liban, des assassins ont pris la vie de Pierre Gemayel, éminent participant à la Révolution du cèdre. Les terroristes du Hezbollah, avec le soutien de la Syrie et de l’Iran, ont attisé la violence dans la région et cherchent à ébranler le gouvernement légitime et élu du Liban. En Afghanistan, les Talibans et les combattants d’Al Qaïda ont tenté de regagner le pouvoir en regroupant et en confrontant les forces afghanes et de l’OTAN. En Irak, Al Qaïda et d’autres extrémistes sunnites ont réduit en miettes un des lieux les plus saints de l’Islam chiite, la mosquée d’Or de Samarra. Cette atrocité, dirigée contre un lieu de prières musulman, avait pour but de provoquer la vengeance des Chiites irakiens, et elle y est
parvenue. Les éléments chiites radicaux, dont certains ont le soutien de l’Iran, ont formé des escadrons de la mort. Le résultat a été une escalade tragique de la colère sectaire et des représailles qui continuent encore à ce jour.

Ce n’est pas le combat dans lequel nous sommes entrés en Irak, mais c’est le combat dans lequel nous sommes. Chacun d’entre nous désire que cette guerre soit finie et gagnée. Mais cela ne nous ressemble pas de ne pas tenir nos promesses, d’abandonner nos amis et notre propre sécurité. Mesdames et messieurs : en ce jour, à cette heure, nous avons toujours le pouvoir d’influencer le dénouement de cette bataille. Mobilisons-nous et tournons le cours des événements vers la victoire.

Nous menons une nouvelle stratégie en Irak : un projet plus exigeant envers le gouvernement élu d’Irak et qui donne à nos troupes en Irak le renfort dont elles ont besoin pour achever leur mission. Notre objectif est un Irak démocratique, qui fasse respecter la règle de droit, qui respecte les droits de ses habitants, qui leur fournisse la sécurité et qui soit un allié dans la guerre contre la terreur.

Dans ce sens, le gouvernement irakien doit cesser les violences sectaires dans sa capitale. Mais les Irakiens ne sont pas encore prêts à accomplir cela seuls. Nous envoyons donc des renforts, plus de 20 000 soldats et marines supplémentaires en Irak. La grande majorité ira à Bagdad où ils aideront les forces irakiennes à remettre de l’ordre et sécuriser les quartiers et où ils serviront de conseillers introduits dans les unités de l’Armée irakienne. Les Irakiens en tête, nos forces vont aider à sécuriser la vile en traquant les terroristes, les insurgés et les escadrons de la mort errants. Par ailleurs, dans la province d’Anbar, où les terroristes d’Al Qaïda se sont rassemblés et où les forces locales ont démontré une volonté de les combattre, nous envoyons 4000 marines américains additionnels, ayant l’ordre de trouver les terroristes et de s’en débarrasser. Nous ne délogeons pas Al Qaïda de son refuge en Afghanistan pour les laisser en créer un autre en Irak libre.

Les Irakiens veulent vivre en paix ; le temps est venu pour leur gouvernement d’agir. Les dirigeants irakiens savent que notre intervention n’est pas à durée indéterminée. Ils ont promis de déployer plus de soldats pour sécuriser Bagdad, ils doivent s’y tenir. Ils ont juré d’affronter les radicaux violents de toute faction ou parti politique ; ils doivent aller jusqu’au bout et lever les restrictions inutiles placées sur les forces irakiennes et de la coalition, pour que ces troupes puissent accomplir leur mission et amener la sécurité pour tous les habitants de Bagdad. Les dirigeants irakiens se sont engagés à conclure une réconciliation, distribuer les revenus du pétrole parmi tous les citoyens d’Irak, utiliser les richesses de l’Irak dans la reconstruction du pays, permettre à un plus grand nombre d’Irakiens de se réinsérer dans la vie civique de leur nation, organiser des élections locales et prendre la responsabilité de la sécurité dans chaque province irakienne. Mais pour que tout ceci se produise, Bagdad doit être un endroit sûr. Et notre plan aidera le gouvernement irakien à reprendre possession de sa capitale et à respecter ses engagements.

Mes chers compatriotes, nos commandants militaires et moi avons longuement étudié toutes les options. Nous avons discuté de chaque approche possible. En fin de compte, j’ai choisi cette ligne de conduite parce que c’est celle qui a les meilleures chances de réussite. Beaucoup dans cette chambre comprennent que l’Amérique ne doit pas échouer en Irak, car comme vous le savez, les conséquences d’un échec seraient sérieuses et très importantes.

Si les forces américaines se retiraient avant que Bagdad soit sécurisé, le gouvernement irakien serait assailli par les extrémistes de tout côté. Nous pourrions nous attendre à une bataille épique entre les extrémistes chiites soutenus par l’Iran et les extrémistes sunnites aidés par Al Qaïda et les partisans de l’ancien régime. La violence pourrait devenir contagieuse dans tout le pays, puis, c’est la région toute entière qui pourrait sombrer dans la guerre.

Pour l’Amérique, ce scénario est un cauchemar. Pour l’ennemi, c’est l’objectif. Le chaos est le plus grand allié, est leur plus grand allié dans cette guerre. De ce chaos en Irak, émergeraient un ennemi plus fort avec de nouveaux refuges, de nouvelles recrues, de nouvelles ressources et même une plus grande détermination à nuire à l’Amérique. Laisser ceci se produire serait ignorer les leçons du 11 septembre et laisser la porte ouverte à la tragédie. Mesdames et Messieurs, rien n’est plus important à ce moment de notre histoire que l’Amérique vainque au Moyen Orient et en Irak afin d’éloigner le danger du peuple américain.

C’est de cela dont il est question ce soir, ici et maintenant. Je me suis entretenu avec un certain nombre d’entre vous en personne. Je vous respecte vous et les arguments que vous avez énoncés. Nous avons abordé cette question de façon solidaire, dans nos suppositions et dans nos convictions. Quel qu’ai été votre choix lors des élections, vous n’avez pas voté pour un échec. Notre pays poursuit une nouvelle stratégie en Irak et je vous demande de lui donner une chance de fonctionner. Je vous demande aussi de soutenir nos troupes sur le terrain et celles qui sont en route.

…

Les Nations Unies ont imposé des sanctions contre l’Iran et ont bien fait comprendre que le monde ne permettrait pas au régime de Téhéran d’acquérir des armes nucléaires.

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