LExpress, 26 janvier – L’Iran a exigé le départ de son territoire du responsable des Nations unies chargé de superviser les inspections des sites nucléaires iraniens, en l’accusant d’avoir outrepassé la confiance que Téhéran lui accordait, rapportent vendredi des diplomates en poste à l’AIEA à Vienne.
La décision de Téhéran, à la suite de l’interdiction annoncée lundi de l’accès à son territoire faite à 38 inspecteurs de quatre pays puissances occidentales, semble destinée à tester la détermination de l’Occident concernant les activités nucléaires de l’Iran, sans pour autant aller jusqu’à violer les termes du Traité de non prolifération (TNP).
Un diplomate proche de l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré vendredi que l’Iran avait écrit au siège de l’agence à Vienne pour demander le départ de son chef de bureau en Iran, le Belge Chris Charlier. L’an dernier, l’Iran avait déjà interdit à Charlier de circuler à l’intérieur de la République islamique.
A Téhéran, l’agence de presse iranienne Irna, citant un diplomate iranien, a rapporté que les autorités avaient demandé à l’AIEA de « retirer un inspecteur belge de la liste » des personnes habilitées à travailler en Iran.
« L’Iran et l’AIEA savent que cet inspecteur a communiqué à des pays inappropriés et à des médias des informations confidentielles sur le nucléaire iranien, qui étaient censées être gardées par l’Iran et l’AIEA », a déclaré le diplomate proche de l’AIEA.